Parmi les Histoires désobligeantes :
« L’aspect de ce vieillard fécondait la vermine. Le fumier de son âme était tellement sur ses mains et sur son visage qu’il n’eût pas été possible d’imaginer un contact plus effrayant. Quand il allait par les rues, les ruisseaux les plus fangeux, tremblant de refléter son image, paraissaient avoir l’intention de remonter vers leur source.
Sa fortune, qu’on disait colossale et que les bons juges n’évaluaient qu’en pleurant d’extase, devait être cachée dans de furieux endroits, car nul n’osait hasarder une ferme conjecture sur les placements financiers de ce cauchemar.
Il se disait seulement que, diverses fois, on entrevit sa main de cadavre dans certaines manigances d’argent qui avaient abouti à des débâcles sublimes dont quelques éleveurs de grenouilles le supposaient artisan. »
La mention « (Version 2) » à la suite du titre indique qu’il existe sur notre site un autre enregistrement de ce même texte, effectué par un donneur de voix différent. Voir aussi : Version 1.
Sulpice Guillaume-Chevalier, dit Paul Gavarni, L’Avare (XIXe siècle).
Merci M. Depasse.