« Le naturalisme est la suite logique du réalisme : ce dernier entendait décrire ou depeindre la réalité de la manière la plus précise possible, y compris dans ses aspects immoraux ou vulgaires. Le naturalisme poursuit dans cette voie, mais en ajoutant un contexte physiologique et en montrant que le milieu où vit le protagoniste est l’une des raisons de son comportement. Se donnant pour un reflet de la réalité, le naturalisme s’intéresse particulièrement aux classes sociales défavorisées —paysans, ouvriers ou prostituées. » (Wikipédia)
L’œuvre de Camille Lemonnier (1844-1913) qu’on surnommait le « Zola belge » illustre parfaitement cette définition du naturalisme.
Un mâle dépeint poétiquement le déroulement de cette kermesse comme un reportage filmé.
« Une mangeaille immodérée accompagnait la soif de boire qui tenait les estomacs. Des femmes plongeaient leur visage dans de vastes quartiers de tartes au riz. Des enfants barbouillés de prunes, aiguisaient leurs dents sur de la pâtisserie sèche. Et les hommes, tenant à deux mains des saucisses de viande de cheval, en tiraillaient à la force des mâchoires la chair filamenteuse. Ailleurs, on se bourrait d’œufs durs, et les pains d’épices achevaient de prédisposer les gosiers à de buveries incessantes. »
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