Dans le sixième de ses Contes en prose (1847), Dianora, Leconte de Lisle prend bien soin d’indiquer qu’il a évité tout jugement personnel dans la relation de cette histoire de duel au treizième siècle en Italie ; il insiste :
« Le récit suivant appartient à un obscur chroniqueur des faits et gestes d’Antelminelli Castruccio, seigneur de Lucques. Nous le reproduisons dans sa forme naïve et sans développements.
Nous ne nous chargerons point d’expliquer comment il se fit que Dianora eût si promptement oublié le serment fait à Puccinelli de ne jamais appartenir qu’à lui. Cette histoire n’est nullement de notre imagination, mais bien une fidèle narration d’événements véritables
Ici, le chroniqueur italien, auquel nous devons le récit de ce drame, fait la réflexion suivante que nous traduisons littéralement : « II en est ainsi, comme chacun sait, des femmes de notre Italie. Celles de France sont grandement fausses et inconstantes ; celles d’Allemagne froides et apathiques ; celles d’Angleterre romanesques ; mais les Italiennes sont d’un sang plus irritable ; elles détestent, elles aiment avec fureur. Il est aussi dangereux d’être leur amant que leur ennemi. Il n’est pas d’homme qui ait l’haleine assez longue pour porter jusqu’au bout le poids de leur haine ou de leur amour. Du reste, les hommes sages doivent éviter les femmes ; car, en général, ce ne sont point de bonnes créatures. » Telle est l’opinion de notre chroniqueur ; nous la livrons au lecteur pour ce qu’elle vaut. »
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