Cette courte nouvelle de la duchesse d’Abrantès, mettant furtivement en scène Émilie, comtesse Plater, la Jeanne d’Arc lituanienne, a été publiée pour la première fois en 1834 avant de reparaître dans le journal littéraire La Revue des feuilletons en 1842.
« Et arrachant une touffe d’herbe encore humide de rosée, il se mit en devoir de faire disparaître les taches sanglantes de son arme : quand elle fut claire, la main du jeune soldat saisit la poignée damasquinée, et tombant à genoux, il éleva son sabre vers le ciel et parut prier long-temps avec une extrême ferveur. Dans cet instant, son visage était sublime de beauté; il y avait dans son regard enflammé, dans son sourire railleur de la mort, dans toute l’expression de sa physionomie, des pensées inconnues, des sentiments étranges, mais beaux, mais sublimes dans leur étrangeté ; ses yeux lançaient des flammes, et quelque fût le nombre des Russes qui se fût présenté devant une troupe composée seulement de quelques hommes, mais commandée par celui que je viens de dépeindre, pas un des Russes ne revoyait la Néwa. »
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