Kowka nous offre ici une évocation poétique de son premier amour, sur les bords de l’Ardèche. « C’était l’endroit où la rivière sortait des gorges sombres et majestueusement trouvait enfin la place pour étaler avec orgueil la beauté des ses eaux. Elle pouvait prendre toutes ses aises au seuil des cette grande plaine qui l’amènerait avec langueur au Rhône. Sur la rive gauche, un hameau de trois quatre maisons, Sauze. »
« Je n’oublierai jamais ce dimanche 29 septembre à Sauze aux environs de dix heures. Le cadre majestueux, mystérieux et la rencontre de cet ange. Tout venait de m’arriver en même temps, le choc esthétique du paysage, celui de mes rêves les plus secrets, le calme de l’eau seulement troublé de temps à autre par un gardon plus hardi que les autres qui sautait hors de l’eau, s’essayant ainsi un court instant à la vie aérienne. L’air charriait les parfums d’eau froide caractéristiques de la rivière, à peine atténués par les senteurs chaudes des herbes aromatiques. Cette jeune fille assise sur son rocher, comme si elle m’attendait, comme si elle m’attendait… »
L’artiste peintre E. Bouvy a dessiné ce croquis pour illustrer L’Ange de Sauze.
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