Livre premier : Le Développement de la production capitaliste – Deuxième Section : La Transformation de l’argent en capital (traduction de J. Roy entièrement révisée par l’auteur, 1872).
Dans cette seconde section entrent en scène le capitaliste et le travailleur, comme les deux pôles opposés mais indissociables d’un même processus : la transformation de l’argent en capital puis le mouvement illimité d’accroissement du capital.
C’est que, comme on le voit au chapitre 4, à côté du mouvement « vendre pour acheter », qui permet l’acquisition de biens utiles et qui trouve sa limite dans la satisfaction des besoins, explose, à un certain moment, le mouvement antagonique de la circulation des marchandises « acheter pour vendre » qui lui, n’a pas de limite. Ce dernier se révèle être en fait… « acheter pour vendre plus cher ». De là, la formation du capital s’accroissant sans cesse – et l’apparition du capitaliste qui est l’ « agent conscient » de son mouvement.
Mais d’où vient la « plus-value » par laquelle le capital s’accroît constamment ? Le chapitre 5 étudie la question de savoir s’il ne proviendrait pas d’un écart entre le prix et la valeur des marchandises, écart qui serait empoché par le capitaliste pendant l’achat ou la vente. Il aboutit à la négative.
L’origine de la plus-value est élucidée au chapitre 6 : elle s’explique par la libre rencontre, quoi que « historiquement déterminée », entre le possesseur d’argent et le possesseur d’une marchandise spéciale, la force de travail. Car la force de travail a la propriété de créer… plus de valeur qu’elle n’en vaut.
Vraiment ?
La valeur de la force de travail étant examinée ici, il ressort que c’est bien en payant toutes les marchandises, y compris la force de travail, à leur valeur (en moyenne), que le capitaliste se trouve néanmoins posséder plus de valeur qu’il n’en a payé et que, dans la circulation, l’argent se transforme en capital.
Tout ceci se produit donc dans le respect le plus strict des « droits de l’homme et du citoyen ».
Si le « libre-échangiste vulgaire » s’en trouve satisfait, le possesseur de la force de travail, c’est-à-dire le travailleur, de son côté, bien que « libre », « juridi- quement égal » au capitaliste et « propriétaire » de sa « marchandise », se trouve « timide, hésitant, rétif, comme quelqu’un qui a porté sa propre peau au marché, et ne peut plus s’attendre qu’à une chose : à être tanné. »
Cette version audio est disponible ici avec ou sans les notes. Sans les notes, l’écoute est réduite à 1h33.
Une confrontation a été réalisée dans une « note de la donneuse de voix » avec la traduction de l’édition Quadrige, sous la responsabilité de Jean-Pierre Lefebvre, pour un court passage du chapitre 5 (65 mots).
Super
Bonsoir Albatros.
Merci pour cette partie ,qui explique l échange des produits.
On va écouter la suite.
Merci infiniment Albatros. Votre lecture aide à la compréhension de cet ouvrage au contenu très dense.
Bonjour Albatros,
Un grand merci pour ce travail très bien fait.
Vous avez tout mon soutient opur la continuation de ce projet. Un vrai régal 🙂
Bonne journée
Patrick
Bonjour Albatros
Merci pour cette lecture très intéressante.
bonne continuation
Gauthier
Bonjour Ceusette (Causette ?), effectivement, ce texte est passionnant. Et il ne laisse aucune zone d’ombre.
Les choses dites sont redites, jusqu’à parfaite assimilation.
C’est pourquoi, je trouve, sa lecture – sa compréhension, finalement tout-à-fait accessible.
Je m’occupe de ce pas de la suite…
Bien cordialement,
Albatros.
Merci pour votre lecture efficace (d’un ouvrage pas facile à lire)! C’est bien de proposer une version avec et une autre sans notes. En effet, pour l’assimiler complètement, il me faudra écouter et réécouter sans doute plusieurs fois ce texte (pourtant passionnant).