Karl Marx en 1874

Le Capital (Livre 1, Section 1)

Lettres de Karl Marx et de Maurice Lachatre pour l’édition française – Le Capital (avec notes)

Préface de la première édition allemande – Le Capital (avec notes)

L1, Chap. 1, partie I, les deux facteurs de la marchandise – Le Capital (avec notes)

L1, Chap. 1, partie II, double caractère du travail présenté par la marchandise – Le Capital (avec notes)

L1, Chap. 1, partie III.A Les deux pôles de l’expression de la valeur – Le Capital (avec notes)

L1, Chap. 1, partie III.B, particularités de la forme équivalent et ensemble de la forme valeur simple – Le Capital (avec notes)

L1, Chap. 1, partie III.C, forme totale ou développée, forme générale, forme monnaie – Le Capital (avec notes)

L1, Chap. 1, partie IV, le caractère fétiche de la marchandise et son secret – Le Capital (avec notes)

L1, Chap. 3, partie I, mesure des valeurs – Le Capital (avec notes)

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Livre premier : Le Développement de la production capitaliste – Première section : La Marchandise et la monnaie (traduction de J. Roy entièrement révisée par l’auteur, 1872).

Dans cette première section, point de capitalistes ni de prolétaires, encore. Marx nous parle de la marchandise, cette forme sous laquelle, à notre époque capitaliste, se présentent pratiquement tous les produits du travail, tous les biens utiles (cela n’a pas été le cas en tous temps) ; cette forme dont les lois et contradictions – qu’élucide ici Marx, gouvernent les producteurs-échangistes, au lieu qu’ils puissent se gouverner eux-mêmes ; cette forme, dont Marx ne fait ici qu’esquisser le dépassement dans une époque future où les hommes deviendraient libres et maître de leur destin.

« La vie sociale, dont la production matérielle et les rapports qu’elle implique forment la base, ne sera dégagée du nuage mystique qui en voile l’aspect, que le jour où s’y manifestera l’œuvre d’hommes librement associés, agissant consciemment et maîtres de leur propre mouvement social. »

Pour l’instant, Marx nous emmène au marché observer un tisserand y échanger avec un tailleur 20 mètres de toile contre un habit. De cet échange sans malice – apparemment -, il tire une première abstraction, une équation toute simple : 20 mètres de toile = 1 habit. À partir de là, Marx perce les énigmes, avant lui irrésolues, de l’économie politique : qu’est-ce qui détermine la valeur d’une marchandise ? Les marchandises s’échangent-elles conformément à leur valeur ? Comment ? Qu’est-ce qui détermine leur prix ? Pourquoi l’or sert-il de mesure de valeur des marchandises ? Et comment sert-elle de monnaie ? Comment des billets en papier – ou de simple symboles -, peuvent-ils remplacer l’or ? Qu’est-ce qui détermine la quantité d’or nécessaire dans un pays ? Etc.

Cette version audio est disponible ici avec ou sans les notes. Cette dernière ne dure plus que 5h55.

Certaines incertitudes, quant au texte de 1872 (disponible sur Gallica), ont été levées en croisant la traduction des Éditions sociales (1971) ; celle de l’édition Quadrige, sous la responsabilité de Jean-Pierre Lefebvre – qui avait accès aux notes manuscrites de Marx ; la première édition allemande, 1867.
Certains errata signalés en fin de texte (1872) ont été intégrés à la version enregistrée, mais pas tous.

Traduction : Joseph Roy (18?-18?).

Consulter la version texte de ce livre audio.
Remarques :

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Livre audio gratuit ajouté le 06/03/2017.

17 Commentaires

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  1. Ayant déjà lu vos deux précédentes contributions, je vous remercie pour votre engagement. J’aimerais vous faire un don. Contactez-moi.

    Bien à vous

  2. “Mon ennemi, c’est la finance”, Karl Marx François Hollande.

    Courageuse lecture, merci !

    Nestor Plasma, c’est pour ça qu’on l’aime

  3. Lire le Capital, cela revient à lire un manuel d’économie. En fait, la plupart des autres écrits de Karl Marx me semblent plus faciles d’accès, je crois… Même la Richesse des nations d’Adam Smith est bien plus facile à lire (avis aux amateurs pour le lire en audio ;o))! Le Capital est l’œuvre d’une vie, et donc demande sans doute toute une vie pour le méditer (Marx ne l’a d’ailleurs pas terminé). Quoiqu’il en soit, merci pour avoir eu le courage de nous faire découvrir cette œuvre par votre excellente lecture.

  4. Ceusette et Marie-Ange, heureuse que vous appréciiez la publication de la version audio de ce tout début de Capital.

    Moi aussi, j’aurais bien aimé – j’aimerais bien qu’il existe en version audio…

    Donc, finalement, si je voulais l’écouter, je n’ai pas vraiment eu le choix… Et maintenant que cette première section est faite, je n’en suis effectivement pas peu fière (manque un émoticône d’excuses pour cette immodestie).

    Et merci à ce site qui m’en a donné l’occasion.

    Et vous, serez-vous parmi les courageux… auditeurs ?

    Auditeurs, ne vous y trompez pas : certes il s’agit d’une plongée dans des abstractions.
    Mais Marx vous prend par la main et vous y mène pas à pas. On ne peut pas faire plus pas à pas…

    Par exemple, apprêtez-vous à décortiquer : “20 mètres de toile = un habit” sur plusieurs pages. Puis “un habit = 20 mètres de toile”, sur encore plus de pages.

    Enfin pas tout à fait. Mais presque. Du moins c’est l’impression qu’on peut en avoir à première vue (les “minuties”, dont il parle dans sa préface) .

    Ou encore :

    Dans le mouvement de l’échange (de la vente, puis de l’achat) – la marchandise est échangée contre de l’argent puis l’argent s’échange de nouveau contre une marchandise (M-A-M), apprêtez vous à considérer, sur plusieurs pages :
    – la marchandise s’échange contre de l’argent : M-A
    puis, sur autant de pages :
    – l’argent s’échange contre la marchandise : A-M

    Et, en déflorant un peu la seconde section, il se pourrait bien qu’il s’agisse cette fois de ce mouvement : l’argent est échangé contre la marchandise et la marchandise à son tour échangée contre de l’argent (A-M-A).
    Et l’examen se fera dans le détail :
    – échange de l’argent contre la marchandise : A-M
    – puis échange de la marchandise contre de l’argent M-A (en fait : A’)

    Voilà, vous êtes prévenus.

    Poursuivons : à telle ou telle étape du raisonnement, Marx est-il conduit à formuler – sous vos yeux – ou à vos oreilles – circonspect(e)s quelque-chose qui s’éloigne par trop du “sens commun” ? Il anticipe votre étonnement : il fait parler un économiste “distingué” qui affirme la même chose que lui, l’air de dire “vous voyez, il n’y a pas que moi qui le dit” (du moins, dans la présente édition, à condition de choisir la version “avec les notes”)

    Mais surtout, vous savez que vous avez fait le raisonnement avec lui. Au point que vous vous êtes dit parfois : “bon, on a compris, quand est-ce qu’on passe au point suivant ?”

    Et alors… il vous a conduit… à ses étonnantes conclusions. Il vous les a démontrées littéralement par “a plus b” (raisonnement plus lisible dans la version “sans les notes”).

    Mais il ne s’arrête de toute façon pas là. Il continue sur encore 42 chapitres et 7 autres sections – que je n’ai pas encore lus.

    Alors évidemment, 150 ans après la première version allemande (et bien oui, c’est un anniversaire 1867 – 2017), la première partie d’une des phrases de sa préface à la première édition, n’est plus valable : “Je suppose naturellement des lecteurs qui veulent apprendre quelque chose de neuf […]”

    Mais la seconde partie de la phrase est toujours valable : “je suppose naturellement des lecteurs qui veulent […] penser par eux-mêmes.”

    Et pour moi, en audio, c’est plus accessible – enfin je l’espère.

    Bon, ensuite, après ces trois chapitres de la premières section, il reste les 42 chapitres suivants à enregistrer. Donc, si tout cela éveille des vocations…

  5. Bonsoir chère Albatros ,

    Merci infiniment pour toutes ces informations et votre courage et je vous souhaite pleine de santé et serai ravi de vous écouter encore et encore …

    Bien cordialement ,
    Ahmed

  6. Cher Ahmed,
    Et bien il ne vous reste plus qu’à rattraper le temps perdu ! Et, sur votre lancée, poursuivre par vous-même – car, pour la suite, il va sans doute falloir attendre un peu…

    Sinon, je vous le dis fraternellement, laissez tomber, pour la rose…

    Comme le 1er mai, dont nous avions parlé à une autre occasion, tous les reculs de la classe ouvrière ont été des occasions pour transformer des journées de lutte héroïques du mouvement ouvrier, en les officialisant, en… fêtes “cul-cul la praline” et “rose bonbon”.

    Mais l’histoire nous montre autre chose :

    C’est la seconde internationale qui avait impulsé la journée du 1er mai comme journée internationale de lutte pour la journée de 8h, en mémoire des ouvriers qui avaient été tués à Chicago lors d’une manifestation réclamant ce droit à l’issue d’une grève démarrée le 1er mai.

    C’est encore au sein de cette internationale que des militantes, l’allemande Clara Zetkin et la russe Alexandra Kollontaï proposèrent, en 1910, après une première initiative aux Etats-Unis (encore) en 1909, une journée internationale de lutte annuelle pour le droit des femmes à un travail, pour l’égalité des droits entre les hommes et les femmes au travail mais aussi pour le droit de vote.

    La mort de 140 ouvrières enfermées dans un atelier textile à New York, 2 jours après la première journée internationale des femmes du 19 mars 1911 renforce la volonté de marquer chaque année la conscience à devoir lutter pour ses droits – en relation avec le mouvement ouvrier.

    La journée du 8 mars est choisie à partir de 1914.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Journ%C3%A9e_internationale_des_femmes

    Et c’est en pleine guerre que les ouvrières de pétrograd se saisissent de cette journée internationale pour faire grève et, avec des étudiantes, des ménagères, revendiquer “la paix et le pain”. Rejointes par les ouvriers des usines de Petrograd, à leur demande, c’est le début de la “révolution de février” (le 8 mars et le 23 février dans le calendrier julien). 5 jours plus tard, le tsar abdique. Autrement dit, ce sont les femmes qui ont déclenché la révolution.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Révolution_de_Février

    “Le 17 décembre 1917, sept semaines seulement après la formation du premier État ouvrier au monde, le mariage religieux ne fut plus obligatoire et le divorce légalisé. Le mois suivant, une loi marquant l’égalité juridique des hommes et des femmes et abolissant ‘‘l’illégitimité’’ des enfants fut intégrée au code de la famille. La définition du viol fut également changée en ‘‘rapport sexuel non consenti utilisant soit la force physique ou psychologique’’. L’avortement, quant à lui, fut légalisé en 1920.

    Un système de protection sociale fut instauré comprenant des maisons de maternité, des cliniques, des écoles, des crèches et des jardins d’enfants, de même que des cantines publiques sociales et des blanchisseries, toutes destinées à soulager les femmes de leurs corvées ménagères traditionnelles. Un congé de maternité payé à la fois avant et après la naissance fut aussi introduit pour les travailleuses. Des salles d’allaitement furent installées sur les lieux de travail, avec des pauses toutes les trois heures pour la nouvelle mère.”
    http://www.socialisme.be/fr/24728/la-revolution-russe-de-1917-les-acquis-feministes-les-plus-progressistes-de-lhistoire

    “[…] une série de décrets reconnaissent dès fin 1917 le droit des femmes à la journée de 8 heures, celui de négocier le montant des salaires, la préservation de l’emploi en cas de grossesse, des possibilités d’assurer des soins à leurs enfants pendant les heures de travail, ainsi que des droits politiques égaux à ceux des hommes.”
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Révolution_russe#cite_ref-107

    Voilà de quoi sont capables les femmes en relation avec le mouvement ouvrier.

    Une fois de plus, votre recours aux symboles – plein, il est vrai, de bonne intention, me donne l’occasion d’évoquer ces pans d’histoire qui doivent nous inspirer pour aujourd’hui, où tous ces droits sont toujours à conquérir pour l’immense majorité des femmes du monde, et qui sont sans cesse remises en question ici-même.

    Demain, j’irai donc manifester pour le respect des droits de toutes les femmes ici et dans le monde.

  7. J’attendais depuis longtemps une version audio de cette œuvre majeure de la pensée! Que l’on soit d’accord ou pas, cet ouvrage n’en demeure pas moins incontournable! Merci infiniment et je salue votre courage pour vous être lancée dans la lecture d’un ouvrage si monumental (au sens propre comme au sens figuré)

  8. Merci pour la lecture de cet ouvrage qui a été si important pour l’évolution de la pensée dans tous les domaines.Cordialement.
    Marie-Ange Bataillé

  9. Bonsoir chère Albatros ,

    Merci de cette belle lecture adorable et claire , appréciée et également ce choix … j’avais toujours des difficultés de lire l édition Garnier-Flammarion dont je possède depuis le 11 oct 1974 …Quelle belle nouvelle ! pour moi et grâce à vous …
    Merci infiniment et je vous offre une rose pour le 08 mars et pleine de santé et bonheur .

    Bien cordialement ,
    Ahmed

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