La « critique de la faculté de juger esthétique » est la première partie de la Critique de la faculté de juger, ou Critique du jugement, de Kant. Il y analyse le beau et le sublime, à la fois dans la nature et dans les arts. La satisfaction relative au beau est distinguée de deux autres formes de satisfaction : celle liée à « l’agréable » et celle liée au « bien ». La satisfaction liée à l’agréable est purement sensible et personnelle. Par exemple j’aime bien ce vin, mais si vous ne l’aimez pas, je comprends et cela me semble normal que nous ayons des goûts différents. « Des goûts et des couleurs, on ne discute pas ». Le satisfaction liée à ce qui est bien par contre (par exemple la satisfaction de voir quelqu’un porter secours à quelqu’un d’autre) est intellectuelle et on peut la présupposer aussi chez les autres. Quant au plaisir lié au beau, il est assez ambigu car il se situe entre les deux : il passe par la sensibilité, mais en qualifiant quelque chose de « beau » on s’attend à ce que les autres soient d’accord ; le jugement de goût a une prétention à l’universalité. D’ailleurs, de fait nous discutons et argumentons avec les autres quand ils ne sont pas d’accord avec nos jugements de goût. Kant se demande entre autres si cette prétention à l’universalité est justifiée.
Wolfgang Amadeus Mozart, Oboe Concerto in C, K.314/271k (European Archive, domaine public).
Merci énormément. je vais relire avec vous cette autre traduction.
Mille merci de donner à entendre avec clarté et douceur la pensée de ces grands philosophes. Vous avez plus de mérite et d’impact que bien des professeurs de philosophie!
En espérant avoir le plaisir de vous entendre à nouveau pour de nouvelles aventures intellectuelles !
Bonsoir cher Gauthier Manesse ,
Merci de nous faire vivre la chaleur de l’été et de la Philosophie dont je suis ce site depuis quelques années …
Merci infiniment et du courage ,
Bien cordialement,
Ahmed