La laideur d’Hélène est un fardeau pour son père. Elle l’est d’autant plus que ce dernier, sculpteur et esthète, vit dans le souvenir de la beauté parfaite de sa défunte épouse, la mère d’Hélène. Lorsque l’artiste décide de chasser sa fille du domicile familial, celle-ci réalise une mue brutale et surprenante. La jeune femme, jusqu’alors renfermée et timide, révèle une force de caractère hors du commun. Elle devient en peu de temps une femme des plus originales et extraverties, mettant à profit sa passion et sa connaissance des arts pour faire de sa nouvelle demeure le centre de l’activité artistique et intellectuelle de l’heure.
Mais cette réussite mondaine saura-t-elle la guérir des plaies passées, des trahisons du présent ? Et pourra-t-elle la conduire à échapper entièrement à sa condition de femme ?
Dans ce récit très moderne, Juliette Lamber (pseudonyme de Juliette Adam) dénonce le diktat du beau, et brosse un tableau impitoyable des relations femmes-hommes dans notre société patriarcale.
Outre la verve littéraire de la romancière, amie et fervente admiratrice de George Sand à qui elle dédia ce roman, on appréciera ses très fines descriptions du milieu des salons parisiens de la fin du 19ème siècle.
©Bruant d’Almeval 2024, d’après Vjekoslav Karas dupe (1821–1858) et Joseph Karl Stieler (1781–1858) (Domaine public pour les deux)
Introduction : Johannes Brahms, Valse en la bémol Op. 39 No 15, interprétée par eldüendesüarez (Licence Creative Commons)
Chapitres : Kevin MacLeod, extrait de “Crossing the divide” (Licence Creative Commons)
Final : Frédéric Chopin, Valse en la bémol majeur, Op. 64 no. 3, interprétée par Diana Hughes (Licence Creative Commons)
Conte de fée improbable, mais agréable moment tout de même !
Votre lecture en est l’argument essentiel.
merci !
( maintenant que je vous ai découvert comme “donneur de voix”, je continue mes auditions !)
Christine
Merci de votre fidélité, Christine F. ! Je suis heureux que mes lectures vous permettent de passer d’agréables moments. Puisque vous semblez vous être attachée à ma voix et vouloir continuer d’explorer la liste d’oeuvres littéraires que j’ai enregistrées, je vous suggère de ne pas hésiter à me rendre compte de vos impressions ainsi que vous l’avez fait ici…
Bonsoir Bruant,
Texte riche pour un récit quelque peu inorthodoxe.
Votre interprétation est tout simplement parfaite.
Merci à vous.
Cordialement,
Yves
Bonsoir Yves,
Je crois que, compte-tenu de son double “costume” d’écrivaine et de féministe, il était littéralement impossible que Juliette Lamber (Adam) put jamais être une personne orthodoxe ! Mais le texte est nanti, je le reconnais, de certains artifices qui peuvent apparaître désuets ou maladroits aux yeux contemporains. Je suis heureux que vous ayez tout de même goûté cet enregistrement et vous remercie de votre aimable commentaire !
Comme pour le conte du vilain petit canard, les laides peuvent encore déplorer qu’il n’y ait bien effectivement que la beauté d’aimable… C’eût été véritablement bouleversant et “révolutionnaire” d’envisager l’amour possible non pour la laideur mais, peut être, malgré la laideur. Utopique ! Tout aussi irréaliste et invraisemblable que le sort de l’héroïne après sa terrible maladie… Je ne peux en dire plus sans trop dévoiler ce qu’il faut découvrir en écoutant ce roman. Si le sujet est très intéressant le style m’a laissé plus… Circonspecte ou dubitative. “Longues digressions” comme disait l’un de vos audio lecteur en commentaire… L’on ne peut que faire le rapprochement avec nombre de romans de G. Sand qu’ admirait tant l’auteur. Etant toujours beaucoup plus dans le ressenti que dans l’analyse intellectuelle, je suis bien incapable de livrer une critique ou même d’expliciter mon sentiment. J’invite chacun à se faire sa propre opinion en écoutant la belle et agréable lecture de cette découverte littéraire pour laquelle je vous remercie chaleureusement. J’ai hâte de découvrir votre prochaine trouvaille. A bientôt…🌹
Bonjour Claryssandre! Je partage vos réserves à bien des égards. En effet, les livres que je publie ne suscitent pas toujours mon entière adhésion. Rappelez-vous à ce titre « Yvonne », et les réserves que j’avais émises concernant son dénouement (j’ai les mêmes réserves concernant la conclusion de celui-ci : j’aurai souhaité que l’héroïne fut porté plus loin sur le chemin de sa rébellion !).
Pour le présent roman, bien plus que les digressions (qui sont après tout un apanage des autrices et auteurs romantiques et de leurs suiveuses et suiveurs directs), c’est le style de Juliette Lamber qui m’a quelque peu laissé perplexe. Je lui trouve quelques lourdeurs, quelques maladresses.
Quant au sujet, je vous rejoins. Il est bien évident qu’une autrice contemporaine ne le traiterait pas de la même manière. Je pense que les idéaux féministes défendus par Juliette Lamber lui ont dicté l’évolution de son personnage. J’aurais pour ma part aimé une protagoniste qui soit, littéralement physiquement, la même d’un bout à l’autre du roman !
L’autrice a eu le grand mérite de publier cet ouvrage en dépit de tous les préjugés, de tous les interdits, de tous les codes supposés par le respect des bienséances et de toutes les injustices qui constituaient l’ordinaire de la société au sein de laquelle elle a évolué. Ce n’est pas rien ! Je trouve que cet engagement méritait une lecture, quelques soient les faiblesses du roman, et je vous remercie de tout cœur d’avoir persisté dans l’écoute de cet enregistrement, malgré vos propres réticences.
Votre voix est parfaite pour raconter des histoires cependant c’est l’histoire qui ne m’a pas intéressé. Néanmoins j’écouterai les autres récits que vous avez lu.
Merci, Renata ! Je comprends que vous ayez pu ne pas être sensible à ce roman. Rendez-vous pour d’autres lectures, donc !
Merci beaucoup pour cette lecture.
Le roman est très agréable à écouter. J’aime bien cette veine des écrivains du XIXeme qui ne reculent pas devant la fantaisie, jusqu’à l’invraisemblance des faits, qu’on retrouve dans certains romans de Sand ou de Théophile Gauthier.
Cela n’empêche pas de passer des messages, ici féministes et critiques de la haute société, tout en nous extrayant agréablement de notre univers quotidien.
Et j’apprécie votre manière de lire, très au service du texte. Bref, que du plaisir 😊
Merci à vous Eclatdusoleil ! Je dirais mieux : cette fantaisie, ainsi que vous la nommez, est complètement nécessaire à faire passer le message féministe. D’autre part, il me semble que beaucoup des caractères du romantisme se retrouvent dans cette oeuvre (pourtant écrite en 1878), et particulièrement cette manière de mettre en scène le récit, en théâtralisant certains évènements quitte à les porter à l’extrême limite de la crédibilité.
Un sujet particulièrement intéressant… J’ai hâte de vous écouter. A bientôt…
J’espère que ce roman vous convaincra. Il vaut vraiment la peine que l’on s’y intéresse. N’hésitez à me donner votre sentiment après écoute, vos remarques sont toujours extrêmement pertinentes et j’éprouve un grand intérêt à les découvrir à l’occasion de vos commentaires.
Malgré des digressions parfois un peu longues, ce roman est très beau, très prenant. La lecture aux accents d’une grande variété le rend passionnant et très moderne et fait découvrir un auteur de grand talent. Merci.