Henri pique-assiette s’incruste chez monsieur et madame Vernet, couple de naïfs bourgeois…
« Le calme appartement des Vernet m’attire. La régularité de leur vie m’engrène, et je ne tente rien pour me ressaisir. Je ne sais pas ce que je vais faire chez eux presque tous les soirs. Je monte les escaliers lentement, et, quand je pèse sur le bouton du timbre, quelque chose de joyeux répond en moi. On m’attend. Mon couvert est toujours mis, c’est-à-dire qu’on se dépêche de le mettre dès que je sonne. J’enlève mon pardessus avant de dire bonjour, et je m’arrête un instant afin de m’emplir le nez des odeurs qui viennent de la cuisine. Je gagne aussi peu vite que possible la salle à manger. »
Il existe sur notre site un autre enregistrement de ce même texte, effectué par un donneur de voix différent. Voir aussi : Version 1.
Hermann Vogel, couverture de ”L’Ecornifleur” (édition 1908)
Vous me comblez infiniment, Simanot Oleg, car j’avais quelques craintes quant au passage incessant entre la voix off du narrateur et lui-même dialoguant ! Merci à vous !
Un chef d’oeuvre de lecture autant que d’écriture !
(mais si ! mais si !)
Vu la pièce télévisée avec Jacques Duby dans les années 60, une réussite.
Décapant Jules Renard, n’est-ce pas, Oreilles-attentives-au-pseudo-approprié !
Où l’on apprend ce qu’est l’ecornifleur.. celui-ci et un fameux spécimen!
merci pour cette lecture