« En vérité, était-ce bien une maison ? Quatre murs, de couleur noirâtre, percés de quelques trous parallélogrammatiques décorés du nom de fenêtres, une porte brune, avec de fortes ferrures et de gros clous, le tout sombre, triste, ressemblant à un visage de nègre qu’on vient de fouetter. Les pierres ont leur résignation : celles-ci avaient l’air de supporter péniblement leur sort.
Jamais un éclat de voix ne venait les égayer, jamais une chanson ne les faisait rire. Elles s’atrophiaient dans leur immobilité, et, lourdes, elles s’appuyaient les unes sur les autres comme pour s’aider à porter le poids de ce silence. Cette masse s’ennuyait. Elle n’avait même pas cette ressource de procurer l’effroi à qui passait. »
Dans cette Maison tranquille, deux savants, pas méchants mais dangereux, font des expériences sur la nutrition qui aboutissent à un désastre. Sur cette histoire se greffe celle d’un jeune homme assez étrange lui aussi… « Quand j’étais seul, je fermais les yeux et je regardais… Quoi ? La nuit, la nuit dont j’éprouvais l’amour, que je recherchais, que je désirais… Dans ces ténèbres volontairement formées pour moi seul, je créais par l’imagination un monde qui m’appartenait, et dans lequel nul n’avait pénétré et ne pénétrerait jamais. »
Une nouvelle Histoire incroyable…
Source Pixabay.
Monsieur René Depasse, un lecteur entré dans l’histoire, et Jules Lermina, un conteur hors-pair. Amis internautes, amis insomniaques, amis amoureux des mots et des histoires, écoutez Monsieur René Depasse lire. Il a élevé l’acte apparemment simple de lire, au rang de sacrement adressé à tous.
J’ai commencé cette nouvelle au moins 5 fois. impossible d’y rentrer. Et j’ai fini par y arriver à bout; elle m’a beaucoup amusé.
Merci René Depasse