Le critique littéraire et humoriste Jules Janin s’en donne à cœur joie dans ces deux histoires truffées d’allusions raciniennes…
« Plusieurs jours se passent. La lionne dort et mange, et bondit sous les yeux de son maître ; elle se réjouit au soleil, elle se livre à ces naïfs et silencieux bâillements de la bête fauve, si jolis et si gracieux, qui font honte à nos bruyants et stupides bâillements d’hommes civilisés. La lionne enfin développe ses griffes, elle essaie ses dents ; son cœur bondit, elle se sent lionne. Déjà la passion la prend comme l’Iphigénie de Racine, elle se sent Iphigénie : un beau matin, hors d’elle-même, elle rugit ! » (Le Voyage de la lionne)
« Vraiment, les amours qu’on se fait, à soi tout seul, sont les vrais amours : les femmes que l’on voit dans son cœur, sont les femmes véritables. L’histoire du sculpteur antique n’est pas une fable ; chacun de nous a dans son âme le bloc de marbre d’où Galatée peut sortir. Il s’agit de trouver Galatée et quand elle est trouvée enfin, avec quelle joie on s’en empare ! avec quels transports on la fait sienne ! » (Iphigénie)
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