Ce plaisant récit mythologique mettant aux prises Minerve et Vénus de Jules de Saint-Félix (1806-1874) est paru dans La Presse littéraire en 1854.
« Un jour, Minerve armée rencontra Vénus qu’elle n’avait encore pu atteindre à travers les tribus humaines qui protégeaient cette belle immortelle. C’était au bord du fleuve Méandre, dans la voluptueuse Lydie. Le lieu était solitaire et d’une splendide beauté, les eaux du Méandre roulaient comme une zône argentée dans les eaux de cette mer bleu d’azur qui fut depuis la mer Égée. Les pentes des monts Latmos, couvertes de myrtes sauvages et de lauriers à fleurs roses, descendaient en nappes de verdure jusqu’au bord du fleuve. Dans un sinus abrité et d’une onde si claire qu’on voyait le fond comme un tapis de mousses marines, Vénus sortait du bain. Les naïades et les néréides séchaient ses blondes épaules. Le char léger était abrité sous des lentisques, et les deux cygnes en liberté voguaient paisiblement sur le cristal du Méandre. »
Cercle de Pellegrino Tibaldi, Vénus et Minerve (vers 1590-1620).
Ajoutez un commentaire !
C'est la meilleure manière de remercier les donneurs de voix.