Margot

C’était, il y a bien des années, aux heures où il fut de mode, pour celles que, dans l’argot mondain, on appelle aujourd’hui « les horizontales de la grande marque», d’aller, aux jours de fête, visiter les bals en plein vent, ou danser dans les bals de barrière, en costume de grisette, bonnet de linge et jupon à quatre sous. Margot devenait alors Mimi Pinson pour une soirée et oubliait le Cliquot pour le bol de vin chaud.

Marguerite, accompagnée d’une amie, se trouvait, un soir de fête, attablée devant un saladier populaire, aux grisantes vapeurs de vin bleu, dans un bal des boulevards extérieurs, en face de deux beaux garçons, ouvriers endimanchés, qui payaient une tournée aux deux jolies filles.