” Ce n’est ni une inconséquence ni même une diversion, comme on pourrait le croire, que d’introduire dans un livre de critique intitulé : Les Œuvres et les Hommes au xixe siècle, la série des femmes qui écrivent, car les femmes qui écrivent ne sont plus des femmes. Ce sont des hommes, — du moins de prétention, — et manqués ! Ce sont des Bas-bleus. Bas-bleu est masculin. Les Bas-bleus ont, plus ou moins, donné la démission de leur sexe. Même leur vanité n’est plus celle de la femme… Du fond de la vanité, très souvent jolie de la femme, il leur en a poussé une autre qui a dévoré la première et qui est affreuse comme l’orgueil impuissant. Les Bas-bleus (Blue stockings), ainsi nommés, à Londres, du temps de Pope, pour dire des femmes qui, de préoccupation intellectuelle, en étaient arrivées à ne plus faire leur toilette et qui portaient des bas comme tous les cuistres d’Angleterre, sont restés imperturbablement ce qu’ils étaient, du temps de Pope. La première punition de ces jalouses du génie des hommes a été de perdre le leur, — le génie de la mise, cette poésie d’elles-mêmes, dont elles sont tout ensemble le poëme et le poète.”
Ainsi commence l’introduction du texte au vitriol de Barbey d’Aurevilly qui se livrera à une critique des femmes.
Nadar, Jules Barbey d’Aurevilly
Inaudible
Oups ! Je crois que mon message s’est effacé avant d’être envoyé…
Je n’ai pas encore eu le plaisir de vous écouter chère Domi, mais le sujet de votre lecture fait écho à un texte récemment découvert par hasard sur Wikisource.org “Le Massacre des Amazones/Première Rencontre “. Je n’ai plus le nom de l’auteur et la réf exacte mais les éventuels curieux trouveront facilement. Je n’ai pu lire que quelques lignes, suffisamment pour être totalement sidérée par tant de mysoginie quasi pathologique… Merci beaucoup pour la lecture de ces textes même si leur lecture (ou écoute) est éprouvante pour des oreilles et cerveaux féminins (et masculins j’espère !) des 20°et 21°siecle …
Oui, chère Claryssandre, mon clavier me joue aussi des tours ! Je ne connaissais pas le texte que vous mentionnez mais je suis allée voir. Han Ryner, son auteur ne me paraît pas être le pire mais je suis déçue car les textes que j’ai lus de lui me plaisent en général.
Certains auteurs ont commis des textes stupéfiants ( allez voir Sylvain Maréchal).
Je les lis car ils me fascinent par leur outrance et je choisis de rire de leur ridicule. puis je cherche les réponses que les femmes leur opposent.
Hélas, il reste beaucoup à faire même au XXI° siècle.
Merci de votre message.