Joseph Méry, connu sur notre site par 7 nouvelles, a aussi écrit quelques poésies ignorées et de registres variés dont :
Le Ballet des heures, gracieux poème à la gloire du temps qui passe :
« Les heures sont des fleurs l’une après l’autre écloses
Dans l’éternel hymen de la nuit et du jour ;
Il faut donc les cueillir comme on cueille les roses
Et ne les donner qu’à l’amour. »
Règle du jeu d’échecs, exposé didactique sur la marche des pièces :
« Puis la dame se place et garde sa couleur ;
Nul combattant du jeu ne l’égale en valeur :
Elle vole d’un bond de l’une à l’autre zone…
[…]
Huit modestes pions, soldats de même taille,
Gardent l’état-major sur un front de bataille ;
Un pas leur est permis ; un ou deux, jamais trois ;
Troupe vile immolée aux caprices des rois :
Ils ne prennent qu’en pointe ; et pourtant il arrive
Qu’un d’eux, soldat heureux, aborde l’autre rive. »
Ode à Marseille. Voyage marin imaginaire autour du monde où rien, en définitive, n’est aussi beau que le retour à Marseille, où le poète naquit en 1797 :
« Restons dans la Cité que tant d’azur couronne,
Qu’éclaire un beau soleil, que la mer environne :
Le rivage natal est un si doux lien !
Pourquoi, si tout ici surpasse notre envie,
De relais en relais tourmenter une vie ?
Pourquoi changer quand on est bien ? »
Consulter la version texte de ce livre audio : Le Ballet des heures, Règle du jeu d’échecs, Marseille.
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