Aux trois Nouvelles asiatiques de Gobineau déjà lues s’ajoute ici La Vie de voyage qui relate les impressions ressenties par un jeune couple européen, très curieux d’histoire et de géographie, arrivé à Constantinople, puis s’acheminant vers Trébizonde et la Perse, partageant la vie d’une importante caravane et recueillant quantité d’anecdotes sur les mœurs de leurs compagnons « orientaux » de voyage.
Ne chercher aucune intrigue dans ce récit exotique remarquablement rédigé.
« Il est des dons de ce monde dont le pis aller se pourrait accepter, et le sentiment puissant de la nature est du nombre. Quand on voit bien et qu’on aime ce qu’on voit, qu’on le possède pleinement avec ce que l’intuition inventive de l’esprit lui fait contenir, on se rend maître de la nature elle-même ; on plane sur ses crêtes ; on descend en ses profondeurs. »
« Quand la nature physique n’est pas imprégnée de la nature morale, elle donne peu d’émotions à l’âme, et c’est pourquoi les scènes les plus éblouissantes du Nouveau-Monde ne sauraient jamais égaler les moindres aspects de l’ancien. »
Illustration de Maurice de Becque (1878-1928) pour La Vie de voyage (source : Wikisource).
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