Cet essai sur les origines de la Renaissance, notamment esthétiques, puisées dans l’Antiquité à travers le Moyen-Âge, de Johann Rudolf Rahn (1841-1912), historien de l’art, a été publié dans la Bibliothèque Universelle et Revue Suisse en 1873.
« Il se forma entre autres, après la mort de Pétrarque, une société lettrée qui n’appartenait à aucune des classes existantes, et qui se raillait impitoyablement de toute science pédante et enrégimentée. Elle était composée de gens qui demandaient aux grands leur protection, mais ne voulaient s’astreindre à aucun devoir envers l’état ; ils recherchaient la faveur de l’église, mais ne suivaient pas ses prescriptions. Les poètes philologues, comme Burckhardt désigne les humanistes du temps, visaient à une personnalité parfaitement harmonique et à une universalité qui s’étendit à tous les domaines de l’intelligence. Et certes, ces efforts tournèrent à leur honneur. À peine pourrions-nous indiquer une branche du savoir humain, dans laquelle Leo Battista Albertini, par exemple, ne fût instruit ou profondément versé. Et Léonard de Vinci ! beau comme un dieu, fort comme un héros, peintre et sculpteur, ingénieur et architecte, poète et musicien était tout à la fois ; il excellait dans les arts les plus divers. Il fut en outre le créateur d’une série de théories scientifiques, qui durent être découvertes une seconde fois et ne se répandirent que plus d’un siècle après lui. »
— Daniel Luttringer, je parlais de votre texte de présentation supra.
— Notez aussi cette bizarrerie:
«On sait d’ailleurs que les Italiens ne se servent d’aucun mot analogue, tel que risorgimento ou rinascimento, mais qu’ils parlent simplement de l’art du quatorzième siècle (quattrocento), ou de l’art du quinzième, (cinquecento).»
Or, d’après tous les dictionnaires (dont le Larousse), le quattrocento c’est le XVe siècle et non le XIVe, et le cinquecento c’est le XVIe siècle et non le XVe…
Cela dit, vous me rétorquerez que le XVe siècle commence en 1401 et non en 1400, etc.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k454216b/f387.item.r=Quattrocento.zoom
Quelle oreille aiguisée, Le Barbon ! Tant pis, je le refais pas, m’amuse trop en ce moment avec Jérome K. Jerome et ses trois hommes dans un bateau…
Merci. Sujet intéressant.
Texte à rectifier toutefois (manque une ponctuation et un mot): … poète et musicien était tout à la fois…/… poète et musicien ! Il était tout à la fois…
P. 390 et 391:
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k454216b/f390.item.r=Pétrarque