Présenter le roman le plus désopilant du monde ? Allons…
Le (presque) début : « J’ai toujours en mémoire cette visite faite un jour au British Muséum. Je voulais me renseigner sur le traitement d’une légère indisposition dont j’étais plus ou moins atteint – c’était, je crois, le rhume des foins. Je consultai un dictionnaire médical et lus tout le chapitre qui me concernait. Puis, sans y penser, je me mis à tourner les pages d’un doigt machinal et à étudier d’un œil indolent les maladies, en général. J’ai oublié le nom de la première sur laquelle je tombai – c’était en tout cas un mal terrible et dévastateur – mais, avant même d’avoir lu la moitié des « symptômes prémonitoires », il m’apparut évident que j’en souffrais bel et bien. Un instant, je restai glacé d’horreur. Puis, dans un état de profonde affliction, je me remis à tourner les pages. J’arrivai à la fièvre typhoïde… m’informai des symptômes… et découvris que j’avais la fièvre typhoïde, que je devais l’avoir depuis des mois sans le savoir. Me demandant ce que je pouvais bien avoir encore, j’arrivai à la danse de Saint-Guy… et découvris – comme je m’y attendais – que j’en souffrais aussi. Je commençai à trouver mon cas intéressant et, déterminé à boire la coupe jusqu’à la lie, je repris depuis le début par ordre alphabétique… pour apprendre que j’avais contracté l’alopécie et que la période aiguë se déclarerait dans une quinzaine environ. Le mal de Bright – je fus soulagé de le constater – je n’en souffrais que sous une forme bénigne, et pourrais vivre encore des années. Le choléra, je l’avais, avec des complications graves. Quant à la diphtérie, il ne faisait aucun doute que j’en étais atteint depuis la naissance. Consciencieux, je persévérai tout au long des vingt-six lettres de l’alphabet et, pour finir, il s’avéra que la seule maladie me manquant était bel et bien l’hydarthrose des femmes de chambre. »
La mention « (Version 2) » à la suite du titre indique qu’il existe sur notre site un autre enregistrement de ce même texte, effectué par un donneur de voix différent. Voir aussi : Version 1.
“Est-ce normal de se reconnaître un peu dans ce style de fonctionnement de pensée…”
Certainement, Deli !
Et merci pour vos “écoutes” !
Oh la la
Est-ce normal de se reconnaître un peu dans ce style de fonctionnement de pensée… Je comprends pourquoi je fatigue mon entourage quand je parle hahaha
… lecture en cours…
J’adore! Merci Daniel! votre style est unique! Au fil des écoutes, je vous trouve plein de ressource!
Impayable Jeeves certes, mais surtout impayable Jean-Pierre !
Personnellement, je ne prends pas rendez-vous car je serai trop occupé à cette époque… mais Wodehouse est, effectivement, formidable.
Well, off course, Manuel, I know him ! Créateur de l’impayable Jeeves, valet de chambre de cette nouille de Bertie !
Hélas, Wodehouse ne sera pas dans le domaine public avant 2046… On prend rendez-vous ?
Dit par vous c’est encore meilleur qu’à la lecture!
Ce n’est pas peu dire!
L’humour anglais semble avoir été inventé pour vous!
Connaissez-vous P.G.Wodehouse?
“mdr”
Je partage, tu partages, il partage, nous partageons…
Merci à vous, Patsy !
merci beaucoup daniel votre façon de lire et votre voix sont excellents! j’ai vraiment adoré de vous écouter et à transmettre aux amis
Je pense qu’on peut le lire (ou l’écouter) en extraits : chaque fois on est devant de petits tableaux finis, toujours hilarants !
Je vais prendre exemple sur la sobriété de Valérie ( si possible ) Merci de m’avoir permis de découvrir ce que je ne connaissais que de réputation ou par quelques extraits. Étonnant !