Olivier Degée (1890-1944), connu sous le pseudonyme de Jean Tousseul, est une figure littéraire fascinante, né à Landenne-sur-Meuse et décédé à Seilles, deux villages voisins d’Andenne, en aval de Namur sur la Meuse. Sa vie, marquée par des expériences variées, est elle-même un roman. Avant de se consacrer pleinement à l’écriture, il a travaillé aux Carrières et fours à chaux de la Meuse et a été incarcéré en 1918 pour ses convictions pacifistes. Autodidacte, il s’est imposé comme un écrivain majeur de la littérature belge francophone de l’entre-deux-guerres. Son œuvre, traduite en neuf langues, comprend plus de 44 ouvrages et 900 articles de presse. En 1937, il reçoit le Prix triennal du Roman, la plus haute distinction littéraire belge de l’époque. Son engagement social, pacifiste et écologiste se reflète dans ses écrits, profondément ancrés dans ses racines wallonnes.
La saga Jean Clarembaux est son œuvre littéraire majeure, composée de cinq romans : Le Village gris, Le Retour, L’Éclaircie, La Rafale, et Le Testament. Jean Clarambaux est un jeune homme issu d’un milieu modeste, vivant dans un village industriel marqué par la dureté du travail en usine et les inégalités sociales. Au fil des tomes, on suit son évolution, ses aspirations, ses désillusions et ses engagements, notamment face aux injustices sociales et aux transformations du monde ouvrier. À travers lui, l’auteur dresse un tableau saisissant de la condition humaine et de la lutte pour une vie meilleure. La vie quotidienne d’un village au cœur de la guerre de 1914-1918 est aussi un témoignage incomparable. Le style de Jean Tousseul est sobre, sensible et empreint de poésie. Il accorde une grande importance aux descriptions des paysages et des atmosphères, ce qui donne une dimension presque lyrique à son réalisme social.
Entrée des Allemands à Andenne
J’ai tellement aimé le premier volume que j’ai immédiatement téléchargé le deux suivants actuellement disponibles. Merci mille fois pour cette découverte !