Pour continuer la série des Contes de Jean Richepin voici :
Sans famille : « Avez-vous quelquefois réfléchi au train-train lugubre de cette existence dénuée de tout imprévu, de tout aléa, à l’abri de toute surprise ? Ah ! le pauvre vieux petit employé, comme il mène une pauvre vieille petite vie ! »
Le Nouvel Explosif : « Mais ce dont j’ai gardé mémoire, en vision nette, fulgurante, et en pleine conscience de ne point avoir rêvé, c’est l’effroyable expérience. »
Fezzan : « Imaginez-vous, en effet, deux êtres exactement pareils, tout noirs et tout nus, au corps de momies desséchées, à la face grimaçante, les mains sur leur sexe dans un geste de pudeur grotesque, et sans qu’il fût possible, grâce à ce geste, de discerner si c’était là un couple, ni même si les deux êtres avaient un sexe quelconque.
L’idée venait plutôt que c’étaient deux fantômes, deux larves neutres, fantômes et larves d’animaux simiesques, à silhouette vaguement humaine, à nature d’androgynes. […] »
L’Homme aux yeux pâles : « – J’ai vu, […] j’ai vu bien des regards d’assassin, et à fond. En aucun cependant comme en celui-là je n’ai plongé jusqu’à une telle profondeur de crime et d’impudente sécurité dans le crime. »
Consulter la version texte de ce livre audio : Sans famille, Le Nouvel Explosif, Fezzan, L’Homme aux yeux pâles.
Raoul Ponchon par lui-même.
Quel détestable texte! L’être humain qui habite tout ce fatras de lieux et de gestes y est totalement absent. Toute vie pourrait se décrire sous cette forme abaissante et réductrice. Il suffit d’en escamoter l’homme.
Pauvre petit vieil homme qui nous ressemble comme le font deux gouttes d’eau alors que de grands combats réclament leurs martyrs.