« Depuis l’aube, les trois filles du gouverneur se tenaient à la large fenêtre qui dominait la campagne, et déjà le soleil, sombré dans un écroulement de nuages roses, avait disparu de l’horizon.
Dans la vaste salle, tendue de tapisseries de soie, un groupe de suivantes tourmentaient doucement les cordes de théorbes ou de grands archiluths ; toute la cour octogonale était remplie d’un vague et délicat murmure, mais les trois sœurs ne l’entendaient pas. Leurs regards, comme leurs pensées, étaient bien au-delà des remparts de la ville, bien au-delà des champs de seigle et des cultures des villages voisins, regards et pensées fixés au loin, très loin, vers les montagnes bleues… »
Un nouveau conte du recueil Princesses d’ivoire et d’ivresse.
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