Jean Étienne Pelisse est né le 19 janvier 1894 à Paris. En 1914 à la déclaration de la Grande Guerre il a vingt ans, mais, de constitution fragile, il est exempté de service militaire et muté au service auxiliaire.
En novembre 1916 il épouse Louise Gabrielle d’Huin.
En 1918 il s’inscrit sous le nom de Jean Debucourt au conservatoire et dès 1919 joue dans son premier film : La Double Existence du docteur Morat.
En 1923 il divorce de Louise Gabrielle.
En 1924 il joue au Théâtre de L’Avenue dans la pièce d’Alfred Savoir : La Grande Duchesse et le Garçon d’étage.
En novembre 1931, il se marie avec Marcelle Lesage, éditrice qui possédait également une librairie place Dauphine. Jean Debucourt devient en 1934, directeur artistique du Théâtre des Bons Enfants. En 1936 il entre à la Comédie-Française et est promu 399ème Sociétaire, dès 1937, entre Aimé Clariond et Gisèle Casadesus.
Il quittera la Comédie-Française en 1946 et reviendra à partir de 1948 à la demande du nouvel administrateur Pierre-Aimé Touchard. Il tournera dans plus d’une centaine de films avec les plus grands acteurs de son époque.
De 1934 à 1952 il vivra une folle passion avec sa Mounie, sa Momme, la petite Jacquot, Jacqueline Sorelle (1918-2001). Elle avait dix-sept ans et lui quarante et un ans quand ils se sont déclaré leur amour, le 22 mars 1935.
Jacqueline Sorelle a commencé sa carrière de comédienne dès l’âge de onze ans. Poussée par sa mère Lucie, qui réalisait un rêve qu’elle n’avait pu elle-même assouvir. Son plus grand rôle, elle l’aura dans le film La Kermesse héroïque (1935) et fera du théâtre jusqu’en 1937. Sa carrière s’arrêtera là. Sa vie se consacrant dorénavant à son Boum et aux trois enfants qu’ils auront : le premier né en 1940 Jean-Jacques, puis Jean-Paul en 1944 (aujourd’hui décédé) et enfin Jean-Claude né le 1er juin 1947.
En mars 1947 Jacqueline Sorelle, la compagne de Jean Debucourt, enceinte de leur troisième enfant, est partie se reposer aux Contamines-Montjoie, accompagnée de leur fils aîné, Jean-Jacques, qui venait de subir une opération chirurgicale consécutive à une occlusion intestinale. Bloqué par les séances de tournage du film Non coupable d’Henri Decoin avec dans le rôle principal Michel Simon, Jean Debucourt, resté seul avec sa belle-sœur et ses neveux dans la maison bourgeoise de Montgeron, écrira une à deux fois par jour à sa Mounie pour lui « chanter » son amour.
En fait, jamais Jean ne pourra épouser sa belle Jacqueline puisqu’il était marié depuis novembre 1931 à l’éditrice Marcelle Julie Lesage et dont le divorce ne sera prononcé que le 13 juin 1954. Cette situation de concubinage sera d’ailleurs une source de friction (et pas la seule) avec sa belle-mère, Lucie Sorelle, bien que Jean ait toujours revendiqué son désir de régularisation matrimoniale.
En juin 1946 il accueille dans sa grande maison de Montgeron la sœur de Mounie : Simone, son mari André Daverède, fonctionnaire de l’Éducation Nationale, et leurs trois enfants Nicole, Philippe et Claude, revenus précipitamment d’Indochine.
En octobre 1952 Jean se sépare de sa Mounie et de ses trois enfants. Il s’installe avec Claude Daverède, sa nièce ( ! ) à Montgeron, qu’il épousera le 26 juillet 1954 ayant obtenu, un mois plus tôt, son divorce de Marcelle Lesage. Il aura un enfant, Alain… un quatrième garçon, aujourd’hui décédé.
Quatre ans plus tard, le 15 janvier 1958, il fera sa dernière apparition en public, et le 22 mars, oui, un 22 mars !… Jean Debucourt s’éteindra emporté par la leucémie.
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