Jean de La Ville de Mirmont était un poète et homme de lettres, mort, à 27 ans, sergent, à la guerre, sur le Chemin des Dames… Il est, entre autres, auteur du roman Les Dimanches de Jean Dézert (préfacé par son ami d’enfance François Mauriac) et de L’Horizon chimérique, recueil de poèmes posthume dont nous vous offrons une quinzaine qu’il est juste de sortir de l’oubli.
« Vaisseaux, nous vous aurons aimés en pure perte ;
Le dernier de vous tous est parti sur la mer.
Le couchant emporta tant de voiles ouvertes
Que ce port et mon cœur sont à jamais déserts.
La mer vous a rendus à votre destinée,
Au-delà du rivage où s’arrêtent nos pas.
Nous ne pouvions garder vos âmes enchaînées ;
Il vous faut des lointains que je ne connais pas
Je suis de ceux dont les désirs sont sur la terre.
Le souffle qui vous grise emplit mon cœur d’effroi,
Mais votre appel, au fond des soirs, me désespère,
Car j’ai de grands départs inassouvis en moi. »
« Un peu plus tôt, un peu plus tard,
Lorsque viendra mon tour, un soir,
Amis, au moment du départ,
En chœur, agitez vos mouchoirs !
Un peu plus tard, un peu plus tôt,
Puisqu’il faut en passer par là,
Vous mettrez sur mon écriteau :
« Encore un fou qui s’en alla ! » » (Épitaphe)
Portrait de Jean de La Ville de Mirmont.
Bonjour, je ne connaissais pas Jean DE la Ville de Mirmont ; je suis touchée par sa poésie ; je ne peux plus lire de romans, seule la poésie m intéresse mais aussi les biographies ou autobiographies, quelques journaux et nouvelles… La poésie m’a sauvée…. Je la vois tous les jours au quotidien, la nature, les animaux, les changements de saison, l’art, sous toutes ses formes les rencontres, les échanges, heureusement que cette fenêtre sur la poésie m est ouverte.