Suite et fin des aventures du chevalier de Faublas de Jean-Baptiste Louvet de Couvray (1760-1797).
Le début de la quatrième partie : «Nous partîmes. Je donnai quelques louis au postillon qui nous conduisit à la Croix-Saint-Ouen, où la comtesse l’avait pris, et qui promit de ne rien dire de tout, ce qu’il avait vu, Madame de Lignolle aussi crut devoir acheter la discrétion de son laquais La Fleur, qu’elle s’était vue forcée de faire le compagnon de son voyage, et par conséquent le confident de nos amours.
Ma jeune amie cependant m’accablait de caresses, que je lui rendais, de reproches que je ne méritais plus, et de questions auxquelles il m’était impossible de répondre. En vain je lui représentais qu’il devait lui suffire que son amant ne fût ni mort, ni blessé, ni forcé de la quitter en quittant son pays ; elle n’était pas contente du secret auquel m’obligeait cette parole d’honneur que je ne devais pas donner, disait-elle. »
Louis-Léopold Boilly, Le Prélude de Nina (1786)
Cela a été un grand bonheur que “d’incarner”, si vous me passez l’expression, cet irrésistible libertin !
J’ai grande confiance dans vos choix littéraires, Frederik, et j’ai pris bonne note pour vos deux suggestions.
A bientôt !
Combien avec délicatesse et juste distance ! vous avez su lire ce crépusculaire tome IV.
Il est toujours triste de quitter un si charmant personnage…Vous nous y avez aidé avec douceur;
De tels personnages de porcelaine peuvent se retrouver, avec un style encore plus primesautier, une écriture encore plus “rocaille” dans deux petits textes d’à peine 30 pages chacun.
-L’un est du savant Vivant Denon (L’un des pavillon du Louvre porte son nom grace à la campagne d’Egypte, et Anatole France écrira un très beau petit texte sur lui)
La perle s’intitule;”Point de Lendemain” et commence ainsi :
“…J’aimais éperdument la comtesse de …;j’avais vingt ans, et j’étais ingénu; …”
Le second “La petite maison” est de Jean-Francois de la Bastide, et est plus délicieux encore.
Mais je semble demander ici, alors que je ne souhaite que remercier encore. Et de suite vais écouter la suite des aventures de Garneray, pour lesquelles également je me découvre de mon tricorne !