Dans La Marquise de Brinvilliers, empoisonnements qu’elle commet dans sa famille, son supplice, Champagnac a souvent recours à des lettres de Madame de Sévigné faisant mention à plusieurs reprises de Marie Madeleine Dreux d’Aubray, marquise de Brinvilliers (1630-1676), célèbre par l’Affaire des poisons.
« Enfin c’en est fait, La Brinvilliers est en l’air, son pauvre petit corps a été jeté, après l’exécution, dans un fort grand feu, et ses cendres au vent ; de sorte que nous la respirerons ; et, par la communication des petits esprits, il nous prendra quelque humeur empoisonnante dont nous serons tout étonnés. Elle fut jugée dès hier : ce matin on lui a lu son arrêt, on l’a présentée à la question : elle a dit qu’il n’en était pas besoin, qu’elle dirait tout : en effet, jusqu’à quatre heures, elle a conté sa vie plus épouvantable qu’on ne pensait. […] Il n’est pas possible que cette horrible femme soit en paradis : sa vilaine âme doit être séparée des autres. Assassiner, c’est une bagatelle en comparaison d’être huit mois à tuer son père, à recevoir toutes ses caresses et ses douceurs, à quoi elle ne répondait qu’en doublant toujours la dose. »
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