Louis-Philippe Hébert, Plâtre du monument Louis de Buade, comte de Palluau et de Frontenac (vers 1923)

Une intrigante sous le règne de Frontenac

Le début : « Nous sommes à la fin d’août 1690. C’est le matin. Une brise légère caresse le feuillage où la rosée brille encore sous les rayons du soleil. Toutes les voix de la nature semblent s’unir pour célébrer à l’unisson la puissance et la bonté du Créateur.
Le Château Saint-Louis, posté comme une sentinelle sur le rocher de Québec, offre aux regards de ceux qui l’habitent le plus gracieux panorama que l’on puisse voir.
Debout, près d’une fenêtre ouverte de son palais, le gouverneur Frontenac, le front soucieux, voit à cette heure d’un œil indifférent le spectacle grandiose que chaque matin il se plaît à contempler. Puis, comme attiré par une force occulte, il s’approche d’une nouvelle et magnifique gerbe de roses qu’une main inconnue place sur son pupitre, depuis quelques jours.
Après avoir un instant rêvé devant ces fleurs, il se met à arpenter son cabinet de travail en relisant une lettre, très injurieuse pour lui, qu’une âme vile avait adressée de Québec à la comtesse de Frontenac, à Paris, et que celle-ci a fait parvenir au comte avec cette note brève :
« Connaissant la noblesse de votre caractère et votre loyauté à mon égard, je tiens à vous dire que j’ai pour l’auteur de la lettre ci-jointe le plus profond mépris…. »


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Louis-Philippe Hébert, Plâtre du monument Louis de Buade, comte de Palluau et de Frontenac (vers 1923)

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Livre audio gratuit ajouté le 07/03/2017.

4 Commentaires

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  1. Merci cher Benoît pour ces renseignements.
    Vous employez le terme « broder ». J’en conclue donc que cette histoire est une pure fiction. On aurait pu la croire authentique.
    Amitiés,

  2. @Anikar

    Bonjour à vous, Anikar, qui avez la curiosité de la petite histoire de la Nouvelle-France.
    J.B. Caouette,poète et homme de lettres canadien-français (1854 – 1922)a écrit cette nouvelle en brodant autour de Frontenac, gouverneur de la N.-F. et de madame DeBoismorel. Les patronymes nous sont venus de la France. La dame faisait sans doute partie des “Demoiselles” ou “Filles du Roy” venues au 17ème siècle pour épouser les hommes de la colonie.
    Vous trouverez des références sur Wikipedia.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Filles_du_Roi
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_de_Buade_de_Frontenac

    Il y aurait beaucoup de romans à inventer sur les personnages de cette époque… Surtout ceux qui ont côtoyé de près les peuples autochtones.

    Salutations cordiales de Benoît,
    (temporairement en poste dans l’état de Californie, mais bientôt de retour dans son Québec natal.)

  3. Merci cher Daniel pour cette bien belle lecture.
    Après écoute, j’ai eu envie d’en savoir un peu plus, aussi bien sur l’auteur que sur la véracité de l’histoire qui nous est contée. À ma grande surprise je n’ai quasiment rien trouvé ! 🙁 Peut-être qu’un ami québécois saura combler ces lacunes !
    Amitiés,
    Ahikar

  4. Quel texte intéressant !
    Nous oublions souvent ces grands personnages qui ont franchi les mers pour découvrir d’autres continents.
    Étant moi-même amateur d’histoire, j’apprécie beaucoup ces incursions ailleurs qu’en France. Merci M.Luttringer de m’avoir fait connaître
    cette petite histoire dans la grande… D’autant plus qu’elle est superbement lue.

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