La ferrade est, en Camargue, le marquage des jeunes taureaux pour pouvoir les identifier. Il s’agit de prendre le jeune veau par les cornes, le faire tomber et l’immobiliser. Le gardian qui l’a vaincu le marque alors de l’insigne de la manade, au fer rouge sur la cuisse, ou offre cet honneur à sa fiancée, ou à la plus belle jeune fille parmi les spectatrices. C’est le moment d’une grande fête, où le manadier convie ses parents et amis. L’après-midi est consacré à une course camarguaise.
La course camarguaise est un sport consistant pour les raseteurs à tenter de décrocher une cocarde accrochée entre les deux cornes du taureau, puis deux glands accrochés chacun à une corne, enfin deux ficelles, entourant chacune l’une des cornes. Le taureau n’est pas mis à mort, comme dans la corrida. Celui qui a décroché la cocarde l’offre généralement à celle qu’il aime.
Manette est une mignonne jeune fille de 16 ans. Orpheline de mère, elle vit seule à la ferme de la Sirène, en Camargue, avec son père, qui est le bayle du château, c’est-à-dire le chef des gardians qui s’occupent des manades de taureaux et de chevaux sauvages.
À l’occasion d’une ferrade, Jean Pastorel, la choisit comme « la plus belle ». Et, tout de suite, ce jeune cœur commence à battre pour le beau gardian. Dans une petite chapelle abandonnée, proche de sa ferme, Manette vient prier tous les jours. Notre-Dame d’Amour, à qui la chapelle est dédiée. Elle lui demande « un amoureux qu’elle aimera de tout son cœur ». Cet amoureux serait-il Jean Pastorel ?
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