Au temps de Jean Aicard, en Provence, pour Noël, on ne met pas de sapin, et les enfants ne mettent pas leurs sabots devant la cheminée. Les traditions sont différentes. Avant de partir pour la messe de minuit, on met une grosse bûche dans le feu. Elle brûlera tout doucement jusqu’au retour des trois messes de minuit. En revenant de l’église, le plus jeune ou le plus âgé des convives prononce la bénédiction du feu. Puis, c’est « Le Gros Souper », qui comporte sept plats : escargots, morue, muge, cardons, céleri, etc, mais pas de viande. Sur les trois nappes blanches, en écho à la Sainte Trinité, les coupelles de blé semé à la Sainte Barbe, et, dès le début du repas, trônent sur la table les treize desserts traditionnels, en souvenir de la dernière Cène : figues, raisins secs, amandes et noix, nougat noir et blanc, la pompe de Noël, et, souvent des calissons d’Aix ou des navettes de Marseille, ainsi que des oranges, des fruits confits et de la pâte de coing.
Et une des plus importantes des traditions est la crèche : dans une grotte, près d’une représentation d’un village provençal, des santons, petits personnages en argile, façonnés artisanalement à la main, représentant tous les métiers, se rendent à la crèche.
C’est donc une crèche que fabrique le grand-père de Jean Aicard.
La mention « (Version 2) » à la suite du titre indique qu’il existe sur notre site un autre enregistrement de ce même texte, effectué par un donneur de voix différent. Voir aussi : Version 1.
Crèche à l’Isle-sur-la-Sorgue, photo de Jean-Louis Zimmermann Licence Cc-By-Sa-2.0
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