Jaroslav Hašek (1883- 1923 ) est un romancier, humoriste et journaliste anarchique tchèque, devenu célèbre par son chef-d’œuvre satirique Le Brave Soldat Schveik.
En 1915, il fut enrôlé dans l’armée autrichienne, incorporé au 91e régiment autrichien sur le front de Galicie, et il n’hésita pas plus tard à ridiculiser ses supérieurs, sous leurs véritables noms. Victime de l’alcoolisme, il ne put achever ce roman, symbole de l’absurdité de tous les conflits, qui s’ouvre sur une scène de comptoir grotesque, dans un restaurant de Prague, le 28 juin 1914 le jour même où l’archiduc François-Ferdinand est assassiné à Sarajevo, marquant le début de la Grande Guerre.
L’humour de cet auteur pince-sans-rire n’est ni lourdaud, ni grossier, et souvent difficile à déceler. Schveik est-il un crétin parlant et agissant sans se rendre compte ? Est-il un opportuniste rusé qui a décidé de « se foutre » de l’administration austro-hongroise ? Est-il fou comme l’a estimé son conseil de révision ? Difficile de trancher, même pour ceux qui l’entourent. Il n’épargne personne, surtout pas l’armée et s’attaque à la religion « incarnée » par l’inénarrable feldkurat (aumônier), ivrogne et coureur de jupons.
Un exemple de sa stupidité :
Une fois introduit dans la salle d’interrogatoire, et après avoir lancé un « Je vous souhaite bonsoir à tous, messieurs ! » aux policiers stupéfaits, idiot et candide, il finit par signer des aveux complets pour leur faire plaisir. À ses compagnons de cellule qu’il retrouve ensuite, il avoue tranquillement :
« – Je viens de reconnaître qu’il se peut que j’aie assassiné l’archiduc Ferdinand. »
Ce « brave » Schveik est devenu une véritable figure nationale et le roman a marqué le réveil de la littérature tchèque avec les œuvres exactement contemporaines de Kafka (1883-1924).
Pour la seconde fois j’écoute ce roman que j’aurais aimé écrire; ) Si j’avais du talent j’aurais créé ce genre de personnage très enfantin qui permet à l’auteur de dénoncer les errances de ce monde. Schveik est un mélange de Sancho Panza et de Salvatore de la BD de De Crecy.
Merci encore Mr Dépasse, je vous aime beaucoup dans ce registre de Pince-sans- rire!
Si tout va bien, en octobre je pars à Prague je penserai à vous. C’est dommage on ne peut pas ajouter de pinces jointes sur le site, je vous aurai envoyé une photo d’une statue de Schveik.;)
Encore un grand merci pour cette découverte!
La lecture est audible, avec un peu d’effort, parce que le texte vous plait, peut être…
Merci donc.
En revanche le lien sur le “texte complet” est bidon, seul le sommaire est proposé, voici le bon lien : https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Brave_Soldat_Chvéïk/Texte_entier
Dommage que les passages en langues étrangères soient juste du charabia….
..c’est pas le livre complet…
je suis en train d’apprendre langue francaise grace a votre lectures.
merci mille fois 🙂
Grand merci.
drolissime! des personnages pittoresques que ce soit le héros, le marchand, la concierge ou le curé… Un régal!
Monsieur Dépasse
Merci pour votre lecture savoureuse de ce livre intéressant.
Merci Monsieur Depasse pour cette belle lecture,les mésaventures du bavard et naif soldat Chveik ne sont pas tristes du tout.
Quelle bonne surprise, j’ai adoré lire Hasek et je me réjouis d’avance de revivre ses aventures par votre lecture. Merci beaucoup Monsieur Depasse.