Jule Janin, à quinze ans rencontra un jour à Vienne Beethoven qui en avait quarante neuf… et qu’il nous décrit comme un vieillard presque sans la misère. Détails émouvants sur ce grand musicien qui ne pouvait même plus entendre sa propre voix mais gardait une fierté orgueilleuse.
« Oh ! dit-il les larmes aux yeux, c’est que je suis bien seul, tout seul ; personne ne me parle, personne ne demande ce que devient le pauvre vieux Beethoven ; moi-même je ne sais plus comment je m’appelle et qui je suis. Autrefois j’étais le maître d’un monde, je commandais au plus puissant orchestre invisible qui ait jamais rempli les airs ; je prêtais l’oreille nuit et jour à de ravissantes symphonies dont j’étais à la fois l’auteur, l’orchestre, le chanteur, le juge, le roi, le dieu ; ma vie était un concert perpétuel, une symphonie sans fin.
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