« Langdon se souvenait d’un rêve curieux qu’il avait eu en s’endormant, certain soir, sur son travail, dans le studio de sa maison.
Les têtes empaillées accrochées au mur s’étaient mises à revivre et l’une après l’autre avaient tourné vers lui leurs grands yeux brillants de lumière et l’avaient accusé de meurtre.
Quarante ans ! Les paroles de Bruce résonnaient encore à son oreille. Si [un ours] pouvait atteindre un âge aussi avancé, combien d’années de vie n’avait-il pas détruites en ces jours de massacres où il s’était estimé un chasseur heureux ? […] Il se mit à additionner, en fixant le feu, le total de ses destructions, et il arriva à mille ans. »
Le Grizzly (Grizzly King, 1916) est l’un des plus beaux romans de l’écrivain américain James Oliver Curwood.
L’auteur y célèbre son amour des étendues du Grand Nord, la beauté, la majesté et la puissance des forces de la nature.
On n’oubliera pas les combats terribles, les vastes solitudes altières des montagnes de la Colombie Britannique, pas plus que les facéties du petit ourson à la frimousse brune. Jean-Jacques Anneau ne s’y est pas trompé, y trouvant l’inspiration de son magnifique film L’Ours, en 1988.
À mon père.
Félix Mendelssohn, Hebrides Overture, Op. 26, interprété par le Musopen Symphony Orchestra (domaine public).
Bonjour Vincent,
Etant canadien d’origine (en fait, québécois, pour être plus précis), je puis affirmer que les “ours se suivent mais ne se ressemblent pas” 🙂 C’est intéressant de confronter l’interprétation d’ Anneau avec
l’original. Je n’ai pas encore terminé mon écoute et je me demande si cela se termine par la fameuse
scène de la cascade dans laquelle l’ours, en vrai chasseur, choisit de laisser vivre le mec.
En tous cas, “marci ben” comme on dit chez moi.
Amicalement,
Yves
Marci ben à vous Yves ! Eh bien, vous verrez si le film de Jean-Jacques Annaud est fidèle au livre sur ce point. Je puis en tout cas, sans rien divulgâcher, vous annoncer plusieurs scènes très poignantes à la fin de ce très beau livre.
Bon voyage en Colombie Britannique, dont vous êtes plus proche que moi !
Bonjour Vincent,
En fait, je suis géographiquement plus près de vous que vous ne le croyez. Ayant été limogé (littéralement), il y a plus de vingt-cinq ans de cela, je fais désomais ma vie au milieu des ruminants haut-viennois. Certains ont Montaigne en héritage, moi j’ai la chataîgne. Quoiqu’il en soit, vos lectures sont toujours d’un top niveau et celle-ci, pour faire justice à un récit magnifique, m’a donné le mal du pays. Je vous encourage fortement à persévérer, vous, qui auriez dû faire théâtre (si ce n’est déjà le cas).
Amicalement,
Yves
Bonjour Vincent. L’ours, le Film, je ne le savais pas inspiré du Roman Le Grizzly. Ce film, je l’avais beaucoup aimé. J’adore le Roman, beau, émouvant. Votre voix si chaleureuse, nous emmène à la découverte de cette nature magnifique. Merci 🙂
Merci Martine de votre retour si encourageant ! Eh oui, je les aime bien, mon gros ours et mon petit ourson. C’est un livre très beau et très fort, dont Jean-Jacques Annaud avait tiré le meilleur. Curwood nous emmène loin de tout, et nous confronte à la nature brute et sauvage.
Au plaisir de vous retrouver prochainement !
Ahhhh Vincent, … Quelle magnifique lecture ! Je me suis régalée à l’écoute de votre voix si colorée. Ce choix de lecture a fait vibrer la petite fille en moi, ( j’ai soixante-cinq Ans, Lolll ) , un immense Merci ! ❣️
Merci Abenne !
Nous sommes tous des petits garçons et des petites filles ; il faut juste réussir à s’en souvenir, voilà tout 🙂 !
Merci de votre commentaire revigorant, cela m’est très précieux.