Dubliners, souvent traduit par Les Gens de Dublin, est un recueil de nouvelles publié en 1914. Il s’agit du premier livre révélé au public par James Joyce.
On entre comme par effraction dans une époque et dans une ville qui ne sont pas les nôtres, et où nous reconnaissons pourtant ces gens, qui sont de Dublin et de partout, ces personnages humbles, même dans leurs fiertés dérisoires, même dans leurs violences pathétiques. Ils sont traversés de désirs, de questions existentielles, de rancunes, d’hésitations, d’une quête difficile de leur identité. Leurs liens sociaux, futiles comme leurs conversations, évanescents comme la musique qu’ils jouent et qu’ils chantent, flambent pourtant comme un âtre rassurant dans ce monde crépusculaire et froid.
Vue de Sackville Street (carte postale 1900)
Merci Pauline de nous avoir transmis cette oeuvre merveilleuse. J’ai été sidérée d’apprendre que vous en étiez la traductrice.. et la preuve que la traduction est réussie c’est qu’on ne s’aperçoit jamais que c’en est une, la langue coule de source. Je craignais un peu le style, ayant eu un beaucoup de mal avec Ulysse. Et là tout au contraire, j’ai eu l’impression de saisir toute la sensibilité, toutes les nuances des différents registres de ce texte rude et émouvant à qui votre belle interprétation rend pleinement justice. Un lecture un peu rapide parfois néanmoins pour moi qui aime avoir une écoute lente quand il s’agit de vraie littérature. En tout cas je garde Dubliners pour les ré-écouter.
Avec toute mon estime
Je vous remercie grandement, chère Sylve, de votre commentaire. Cette traduction m’a pris, parmi d’autres travaux, quatre ans – pendant lesquels la langue de Joyce m’a accompagnée. Je suis vraiment heureuse et fière de votre compliment sur ma traduction. Le style de Joyce est le plus souvent simple et sans artifice; ce qui rend encore plus beaux ses passages poétiques. Si la traduction ne se sent pas et coule de source, c’est le meilleur hommage possible ! Quant à ma trop grande vitesse de lecture, hélas… vous n’êtes ni la première ni la dernière à me la faire remarquer. Mais ralentir davantage me fait perdre le “naturel”, et de deux maux, je choisis le moindre. 🙂
Au plaisir de vous lire, merci encore pour votre retour qui donne tout son sens à mon travail.