Depuis dix-huit années, Léonard Maurizius, meurtrier présumé de son épouse, croupit dans la prison où on l’a jeté, au terme d’un procès retentissant.
Etzel Andergast, jeune fils du magistrat qui a jadis instruit le dossier, tourmenté par l’énigme d’un supposé abandon de sa mère et convaincu de l’innocence de Maurizius, n’aura de cesse de le faire libérer. Bravant l’autorité paternelle, il s’enfuit de chez lui pour remonter le fil qui le conduira au témoin principal du drame.
S’inspirant d’un fait divers réel, et sans doute d’un récit inachevé de Stevenson, Jakob Wassermann, ami de R.M. Rilke et de Thomas Mann, publie en 1928, depuis son exil autrichien, ce roman qui connaîtra un succès mondial – le plus grand nombre de traductions de l’allemand de l’entre-deux-guerres.
Bien au-delà de la simple enquête policière, L’affaire Maurizius nous interroge sur l’institution judiciaire et carcérale, mais également sur le libre-arbitre et la dualité des êtres et des idéaux, sur l’exacerbation des individualismes dans la montée des passions nationalistes, sur l’émancipation féminine aussi. Jakob Wassermann jette un jour cru sur les âmes et l’entrechoquement des consciences, imprimant à l’oeuvre un accent proprement dostoïevskien.
“Ce roman, écrira Henry Miller qui lui a consacré de longues pages, élève le thème de l’erreur judiciaire à un niveau qui lui donne la grandeur d’une tragédie grecque.
Adolph Menzel, “Menzels recht Hand mit Buch” (la main droite de l’artiste)
- Anton Webern, “Passacaglia Op. 1″ – Orchestre des Studios de Hollywood, dir. Robert Craft, 1954, domaine public
- Féodor Chaliapine, “Les Bateliers de la Volga” , Domaine public
Bernard MORA… Bonjour…
Quelle bonne… excellente idée !… Me fait plaisir… aussi… que dans votre presentation… vous citiez… ce formidable… Henry MILLER… un peu oublié aujourd ‘ hui… C’ est lui… qui m ‘ a fait connaître ce livre… et bien d’ autres !… Dans… ” Les livres de ma vie “… Tout particulièrement… c ‘ est lui… qui m’ a fait rencontrer… Walt WHITMAN… Quelle révélation !… Ebloui !… J ‘ avais à peine plus de 20 ans…
Nous vous ecouterons…
Avant de vous laisser… une question … à tout hasard…
Vous m’ avez dit un jour … etre aussi… du sud de la France… Avez-vous… dans votre famille… quelqu ‘ un… qui a été… professeur de physique-chimie ?… Au lycée… j’ ai eu… un monsieur MORA… qui nous enseigna… les rudiments de ces sciences !… Dans mon souvenir… il est indissociablement lié… au bec BUNSEN !… 🤭…
Avec mon plus cordial salut… et une bonne… traversée… des Fêtes de fin d ‘ année !…
Bien émouvant , cher Sautillant, de vous entendre évoquer mon Papa. Merci de vous en souvenir! Nos rapports étaient moins problématiques que ceux d’Etzel Andergast et du Procureur son père… Ainsi donc nous fûmes, vous et moi, condisciples au Lycée Saint-Charles (exclusivement ferroviaire et non confessionnel) de Marseille, mais en quelles années?… Nous éviterons leur mention pour ne point troubler le public; il faudrait trouver un moyen pour échanger moins à découvert.
Bonne écoute en tout cas et merci pour vos encouragements et indéfectible attention.
Joyeuses fêtes à vous aussi – bon “bout d’an” comme on dit chez nous.