Dans sa nouvelle La Folie de John Harned, Jack London fustigeait la corrida et, sans en vanter particulièrement les mérites, lui préférait la boxe, sport selon lui beaucoup plus courageux, car pratiqué en toute responsabilité par un être humain consentant et luttant à armes égales avec son adversaire. Ici, avec une bouleversante humanité, il évoque la fin de carrière d’un boxeur australien, à bout de souffle, usé par des années d’excès, de mauvais traitements infligés à son corps, de coups reçus et de blessures physiques et morales. Ruiné pour avoir cédé aux facilités d’une gloire éphémère, c’est un être déchu, endetté, qui ne parvient plus à faire vivre correctement sa famille, ni même à se nourrir et encore moins à s’entraîner. Cette évocation très réaliste débouche sur une réflexion amère sur l’absurdité de l’existence : à la Jeunesse il manque l’Expérience, et lorsqu’on a usé sa jeunesse à acquérir l’Expérience, la Jeunesse a disparu et l’Expérience ne sert plus à grand chose… alors la roue tourne !
Une tranche de bifteck
50 minAlain Degandt
Traduction : Louis Postif (1887-1942).
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Livre audio gratuit ajouté le 30/08/2013.
OOOps ! J’étais passé complètement à côté de votre touchant commentaire, Gaëlle ! Je vous prie de bien vouloir excuser l’immense retard pris à vous en remercier très chaleureusement (en cet été plutôt frisquet !). Bien cordialement,
ALAIN D.
Comme Jeannedelaville, j’ai été passionnée par ce récit de combat de boxe, espérant jusqu’à la fin la victoire de l’expérience ! Quelle plume, que London ! et quelle voix, que Degandt !!
Merci à vous, Jeanne. Je pense qu’à travers cette nouvelle sur les déboires d’un boxeur en fin de (courte) carrière, Jack London en profite pour nous proposer une réflexion sur la vie et le temps, sur la jeunesse, la force de l’âge, l’expérience et la maturité, et la vieillesse.
Je déteste la boxe, et là, comme par miracle je me suis laissée prendre au “jeu”. Votre superbe lecture en est responsable. Merci de m’avoir fait découvrir cette nouvelle de J. London.
jeannedelaville
Merci Colin pour votre appréciation très encourageante. Moi non plus je ne connaissais pas ce texte ; sa lecture m’a été suggérée par Dumoulin, que je remercie très sincèrement pour cela, ainsi que pour sa propre appréciation. L’oeuvre de Jack London est véritablement une “mine du Klondike”(… ou du Yukon), avec de jolies pépites à découvrir! Alors, tous à nos pics, à nos pioches et à nos lampes frontales !
Super! formidable! encore du Jack London!
Bonjour,
La lecture parfaite de ce récit m’ a beaucoup plus et m’a permis de découvrir un texte inconnu Merci