Pendant que des hommes se regroupent autour d’un poêle, Sitka Charley se rappelle d’une histoire qui s’est déroulée des années plus tôt, alors qu’il s’était engagé dans une course désespérée en traîneau avec Long Jeff et une Indienne dénommée Passuk, pour tenter de sauver les hommes d’un camp de l’Arctique. Au-delà des épreuves de la piste, Sitka Charley devra faire face à lui-même et restera marqué à jamais par le courage de la jeune indienne.
L’enfance de Jack London, né John Griffith Chaney, se déroula dans la marginalité. Il fut en grande partie élevé par une ancienne esclave, Virginia Prentiss, et demeura proche d’elle toute sa vie. Il survit grâce à mille petits boulots. Il devint tour à tour matelot, vagabond et même chercheur d’or après un passage en université avec des étudiants qu’il jugeait puérils. Influencé par les romans d’aventures de Stevenson et la pensée philosophique de Nietzsche, il est l’écrivain le plus lu des États-Unis. Il mourut à l’âge de 40 ans, après avoir dévoré la vie, en laissant une œuvre impressionnante.
Plus connu pour ses romans d’aventures, on connaît beaucoup moins l’humaniste et le socialiste engagé qui dénonça la face cachée de l’Amérique à la croisée des deux siècles. Durant son passage au Klondike, il fut impressionné par l’extrême courage des femmes indiennes et leur loyauté. Plus d’un siècle après sa disparition, Jack London défie toujours les codes en traitant des grands thèmes de société à travers une littérature populaire.
Cette lecture est dédiée à Françoise.
Cette lecture est proposée en deux versions, avec et sans accompagnement sonore.
Jeune femme Eskimo dans une parka en fourrure, entre 1903 et 1908, par B.B. Dobbs (domaine public)
Grégoire Lourme, Space 2015 (avec l’aimable autorisation de l’artiste).
Bruitages extraits de Sound-Fishing et La Sonothèque.
Et bien ! Sur litterature audio on trouvait des enregistrements exclusifs – on ybtrouve aussi des traductions ! Chapeau. Merci au traducteur Georje.
A ce que je vois, pour l’instant, pas d’autre appzrition de ce texte en Français ailleurs qu’ici…
Merci aussi à Georje comme donneur de voix , et à Gaëlle aussi.
Sur le.fond de cette histoire, à présent, ne trouvez-vous pas qu’on a ici le fantasme absolu du parfait macho et esclavagiste de surcroît ?
Je n’en dis pas plus.
Pour moi, ce “courage” n’en est pas un ou bien il s’agit d’un courage… dégoûtant.
Imaginez que ce récit, si beau, si touchant, crée des attentes…
Je tiens aussi à vous remercier pour votre fidélité et pour vos encouragements. J’ai aussi beaucoup appris au contact de Gaëlle. Encore merci, Pascalette, c’est très important pour nous de savoir si notre travail est juste. g
Merci beaucoup, Pascalette, pour votre retour ! Cela a été un vrai plaisir de participer à cette lecture, et un beau cadeau de la part de Georje que de me proposer le personnage de Passuk, femme forte et émouvante s’il en est !
Superbe lecture pour une magnifique nouvelle. Bravo pour la traduction ! Merci Georje (désolée d avoir écorché votre prénom dans un précédent message) et merci à Gaëlle pour sa jolie contribution.
Oui, vous avez entièrement raison. Traduire est toujours une très belle expérience qui permet de mieux comprendre un auteur. Dans la phrase originale, il y a un rythme, une tension qui nous révèlent l’état d’esprit de l’auteur au moment où il écrivait. C’est pourquoi je trouve que traduire est si difficile. On se focalise sur le sens, on fait tous les efforts possibles pour restituer le sens de la phrase originale… Puis, après, grosse déception, on se rend compte que l’ensemble est mou, qu’il n’y a plus dans la traduction ce qu’on aimait tant dans l’original… C’est là qu’on comprend que le sens n’est peut-être pas — tout compte fait — ce qu’il y a de plus important !…
Bonne continuation et encore merci pour votre précieux apport à Litterature audio.com
Merci Ahikar.
Après un premier commentaire de Vincent, je pense que Gaëlle va être aussi flattée que moi de découvrir celui d’un deuxième maître Jedi … La musique est de Grégoire Lourme, un jeune compositeur très talentueux.
J’ai pris connaissance de cette nouvelle à travers « une femme de cran » traduite par François Specq chez folio(Gallimard)mais malheureusement au bout de quelques mois, alors que je n’avais pas toujours d’autorisation, j’ai finalement décidé de faire ma propre traduction. Je pense que j’aurais choisi la version de Louis Postif , si j’en avais eu connaissance, mais je dois reconnaître que cette étape m’a permis de me rapprocher encore plus du texte.
Vous avez complètement raison, Ahikar, de souligner que les écrits de J. London sont empreints d’un certain romantisme ; comme Noël Mauberret le dit, le style J. London est fortement influencé par celui de Maupassant et de Rimbaud, il ne faut pas l’oublier.
Je ne connais pas trop J Harrison mais il est évident J London n’est pas très loin quand on connaît « légendes d’automne » . .
Merci beaucoup pour cette belle mise en ondes. J’ai bien aimé votre choix musical ainsi que les bruitages. Les romans de Jack London sont empreints d’un certain romantisme qui disparaîtra complètement chez des auteurs plus récents comme Jim Harrison, auteur de l’éblouissant Dalva. À titre de curiosité, pourquoi avoir choisi de retraduire cette nouvelle, alors qu’il en existait une version libre de droits ? (L’Abnégation des femmes, traduit par Louis Postif, 1926)
Au plaisir de vous retrouver avec Gaëlle pour un nouveau projet collectif.
Amitiés, 🙂
Ahikar
Merci Vincent..
La justesse et l’émotion.. Un ddv peut-il espérer de meilleurs compliments? Gaëlle à bien la discrétion de Passuk, elle oublie de dire qu’elle a ouvert la piste grâce à des qualités et des compétences techniques que je ne possédais pas et je ne connais pas beaucoup de personnes capables de lire un texte aussi difficile. Ce qui est d’autant plus touchant, c’est de savoir que J London s’inspirait souvent de ce qu’il avait vécu ou entendu avant de coucher une histoire sur le papier.
Cher Vincent, je crois pouvoir parler au nom de Georje et vous dire que votre commentaire nous va droit au cœur à tous les deux !
C’est principalement à Georje que revient tout le mérite, car il a traduit, monté et réalisé l’accompagnement sonore de cette lecture – et cédé à mes caprices à tous ces stades ;-),
Mais nous en sommes également fiers, et ravis si nous avons pu vous faire voyager un moment dans le glacial Klondike aux côtés de de Sitka Charley et Passuk. Ils nous sont chers à tous deux.
Merci george et Gaëlle pour avoir mis en voix et en musique cette nouvelle très apre mais aussi très belle !
J’étais avec vous dans le grand Nord !
Merci pour ce magnifique moment d’émotion avec vos voix justes et émouvantes.