Texte de science-fiction de J.-H. Rosny à ajouter, par exemple, à ceux enregistrés de La Mort de la Terre ou d’Un autre monde et évidemment de La Guerre du feu.
Nous assistons dans Nomaï, amours lacustres au premier baiser de l’humanité, suivant une singulière cérémonie :
« Prenant sur sa poitrine une pierre de néphrite, le père fit ouvrir la bouche à Nomaï. Ensuite, d’un coup sûr, il lui cassa une dent longue, ainsi qu’il est ordonné. Le sang jaillit ; la jeune lacustre tendit elle-même, avec douceur, la dent brillante à son maître. – Ainsi firent les fils du Loup depuis dix fois dix générations, dit Zamm.
Il fut dur à son fiancé Amreh que le sang jaillît de la bouche charmante de Nomaï. Et il trouva une parole si douce qu’aucun homme, depuis le commencement du monde, n’avait dit la pareille à une femme : – Je voudrais, Nomaï, que mon sang coule et non le tien !
Leurs veines et leurs chairs semblaient confondues, et il leur vint, obscure, mais profonde, l’intuition de la future caresse de l’Amour, le pressentiment du Baiser. »
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