Suite à un accident advenu au père de son amie durant une querelle qui l’opposait à lui, Meiradi voit remis en cause le futur de sa relation avec Victorine. Isabelle Kaiser campe ici des personnages aux prises avec une fatalité inexorable, évoluant dans des paysages suisses d’une grande âpreté, parcourus de forces telluriques.
Au final, son écriture vous évoquera peut-être celle de Ramuz, de Giono, pourquoi pas ?
Mais on pense aussi, dans l’enchaînement funeste des évènements composant les pages de ce destin de pâtre, aux mécaniques impitoyables de la tragédie grecque.
Cette nouvelle est extraite du recueil de nouvelles « L’Éclair dans la voile », paru en 1907.
©Bruant d’Almeval 2023, d’après Jules-Alexis Muenier (1863-1942) et Rosa Bonheur (1822 – 1899) (Domaine public pour les deux)
Générique : mixage Bruant d’Almeval, d’après Adagio d’Albinoni pour guitare classique, par Noh Donghwan (domaine public).
“Youlée” de Meiradi : mixage Bruant d’Almeval, d’après George P. Watson (domaine public).
Bruitage du vent : la Sonothèque.
Un grand merci pour cette lecture toujours aussi soignée et agréable à écouter. Je suis toujours ravie de découvrir de nouveaux auteurs.
Merci, Claryssandre ! Cette autrice me paraît en effet mériter grandement qu’on la découvre. La présente nouvelle est extraite d’un recueil. D’autres lectures pourraient donc voir le jour ultérieurement, pour ceux qui en ressentent l’envie.
J’oublie de saluer, comme l’a fait Vincent de L’Épine pour vos précédentes lectures, la réussite de l’illustration. C’est votre œuvre, dans le domaine de l’Art numérique, que je découvre grâce à vous ( ou plutôt je n’en avais jamais vu que des spécimens très abstraits ou purement graphiques)
Merci pour ce texte si bien écrit par Isabelle Kaiser, et si judicieusement lu et ” sonorisé ” par vous. Je ne parviens pas à redescendre de l’alpage, où j’ai vécu intensement avec “Méradi”.. C’est très poignant. Le style induit l’ atmosphère caractérisée d’un monde très différent du nôtre. Encore une fois bravo pour le choix du texte, pour votre lecture et les bruitages.
Merci Smolensk, de votre écoute, et de prendre à nouveau le temps de déposer un message ici ! Comme vous l’avez noté, il existe effectivement une belle et intense “épaisseur” dans l’environnement restitué par la plume de cette magnifique autrice. Les éléments, pour ainsi dire, sont partie prenante de cette histoire. C’est ce qui m’a inspiré le rapprochement (peu être audacieux !) effectué dans mon billet de description du roman, entre ce récit et certaines pages de Giono ou Ramuz (un compatriote d’Isabelle Kaiser). Merci, enfin, de vos multiples compliments, qui m’incitent à poursuivre dans la même veine mes lectures prochaines.