« C’est El Hadj Abdelkader, le meddah. Il va chanter et tous les autres, à genoux sur les banquettes, se penchent sur les cloisons pour l’écouter.
Alors, tout doucement, en sourdine, les djouak et les gasba commencent à distiller une tristesse lente, douce, infinie, tandis que, discrètement encore, les benadir battent la mesure monotone… Les auditeurs enthousiastes soulignent certains passages par des Allah ! Allah ! admiratifs. »
Poétiquement écrit par Isabelle Eberhardt à Bou Saada en 1903, Le Meddah est un des récits (une dizaine sur notre site) publiés après sa mort présentant la réalité quotidienne de la société algérienne au temps de la colonisation française.
Nasreddine Dinet, Meddah aveugle chantant l’épopée du prophète (années 1920).
“”Le Meddah”” une très belle description de la vie avec bonheur et sa fin fatale. En lisant ou en écoutant lire , on n’a pas besoin d’expliquer ou à avoir recours à un dictionnaire, les mots arabes employés, ils ont pris forme et font partie du lexique de la langue employée. Merci René de m’avoir donné l’occasion de connaître encore Isabelle.