Ce récit nous conte l’ascension d’un porcher devenu général, et comment ce dernier se vengea de son seigneur et maître qui l’avait jadis humilié.
Encore une fois, Isaac Babel (1894-1940) nous donne à voir une facette peu reluisante de l’humanité. Alors que partout on écrit des chants à la gloire de la cavalerie rouge, Babel, faisant preuve d’un immense courage, ose la vérité, ose l’horreur.
Alors que La Marche de Boudienny est sur toutes les lèvres :
« Conduis-nous, Boudienny, plus bravement au combat,
Que le tonnerre gronde,
Que l’incendie nous entoure.
Nous sommes tous des héros sans réserve,
Et toute notre vie est une lutte ! »
… Babel nous décrit le comportement des hommes en temps de guerre, nous décrit les exactions d’une armée en campagne. Et ce n’est pas beau ! vraiment pas beau ! à la limite de l’insoutenable !
Mais n’oublions pas qu’Isaac Babel a payé ses récits au prix fort, puisqu’il fut arrêté, torturé et finalement exécuté le 27 janvier 1940. Babel s’est sacrifié pour la vérité. Alors, le moins que l’on puisse faire, c’est de le lire !
Bud’ na strazhe ! (Sois sur tes gardes !) – poster de Dmitrii Moor, représentant Leon Trotsky, avec un texte de Trotsky (1921).
Alexandre Borodine, Danses polovtsiennes, interprété par l’ensemble Davis High School Symphony Orchestra (domaine public).
Merci Nikos.
Formidable
большое спасибо
Tout grand merci
Il existe si vous voulez autre lecture de nouvelles par Horwitz
Merci emileemilie, Sirius Ngombet, Daniel Karolinski et Abel pour vos commentaires.
Amitiés, 🙂
Ahikar
La traduction est très belle et très puissante : j’en frémis encore. J’ose espérer que vous en traduirez d’autres avec Parijanine
Abel
Cher Ahikar,
D’après ce que j’ai cru comprendre vous n’êtes pas russophone et cependant vous semblez avoir compris les intentions de l’auteur mieux que beaucoup d’autres. Vous avez su donner à cette traduction une grande tension et une force inouïe. J’espère que vous ne vous arrêterez pas en si bon chemin !
Un auditeur comblé
Merci pour ce conseil de lecture. Le livre que vous citez a l’air en effet très enrichissant. Quel dommage que vous ne puissiez le lire!
Malheureusement, les innocents ont souvent des fins tout aussi misérables que les bourreaux. Et c’est pour cela qu’il est bon d’entendre des textes où les oppresseurs ont un retour de bâton.
Votre choix de musique avait un coté si révolutionnaire que pendant 30 minutes j’ai cru en la rébellion mondiale des oppressées!