La Conscience, second poème de La Légende des siècles et célèbre entre tous, était, curieusement, absent de notre site. Toutes nos excuses à Victor Hugo.
« Lorsque avec ses enfants vêtus de peaux de bêtes,
Échevelé, livide au milieu des tempêtes,
Caïn se fut enfui de devant Jéhovah,
Comme le soir tombait, l’homme sombre arriva
Au bas d’une montagne en une grande plaine ;
Sa femme fatiguée et ses fils hors d’haleine
Lui dirent : « Couchons-nous sur la terre, et dormons. »
Caïn, ne dormant pas, songeait au pied des monts.
Ayant levé la tête, au fond des cieux funèbres,
Il vit un œil, tout grand ouvert dans les ténèbres,
Et qui le regardait dans l’ombre fixement
[…]
Quand il se fut assis sur sa chaise dans l’ombre
Et qu’on eut sur son front fermé le souterrain,
L’œil était dans la tombe et regardait Caïn. »
François-Nicolas Chifflart, La Conscience (1885)
J’adore ce poeme! Merci Victor Hugo
pur chef d’oeuvre
les romans sont parfois légèrement caricaturaux,ou grandiloquents,mais quant à la poésie d’hugo,on ne fera jamais mieux