Hugo a 35 ans quand il publie en 1837 ce poème extrait du recueil : Les Voix intérieures. C’est à mon sens un chef-d’œuvre absolu et immortel. La candeur de l’enfance, son amour infini pour la nature, son rapport à la poésie et à la création, le cheminement de son imaginaire, tout y est. Dans ces vers merveilleux, Victor Hugo livre ce qu’il y a de plus vulnérable en lui, ce besoin d’innocence et de lumière, cette douleur de se savoir si souvent impuissant, cette conscience d’être minuscule en comparaison du ciel ou des oiseaux. Laissons ses mots résonner maintenant avec un court extrait :
« Comme on oublie un mort roulé dans son linceul,
Vous m’avez laissé là, l’œil fixé sur ma porte,
Hautain, grave et puni. – Mais vous, que vous importe !
Vous avez retrouvé dehors la liberté,
Le grand air, le beau parc, le gazon souhaité,
L’eau courante où l’on jette une herbe à l’aventure,
Le ciel bleu, le printemps, la sereine nature,
Ce livre des oiseaux et des bohémiens,
Ce poème de Dieu qui vaut mieux que les miens,
Où l’enfant peut cueillir la fleur, strophe vivante,
Sans qu’une grosse voix tout à coup l’épouvante ! »
Un texte peut se lire de 1000 façons. On ne peut être indifférent à la sensibilité de l’interprétation qui met en valeur le texte d’Hugo.
Je vous remercie de votre aide et attention cordialement votre
Merci pour votre commentaire, mais je ne crois pas qu’il faille déclamer un tel poème, ni même qu’il faille une voix en particulier pour le lire. Si ma voix vous a paru rocailleuse, ce doit être un problème de réglage qui vient de chez vous ou peut-être seulement dans les premiers vers alors…
Un joli et tendre poeme recite tant de fois au lycée.dommage la voix à mon avis ne s’y prête pas ,la voix de la déclamation est rocailleuse.
Dov