« Je ne sais où je suis né. Je sais seulement que le château était infiniment ancien et infiniment horrible, plein de sombres passages et de hauts rideaux où l’œil ne décelait qu’ombres et toiles d’araignées. […] Il n’y avait pas plus de soleil au-dehors, car les terribles arbres poussaient bien au-dessus de la tour la plus élevée à laquelle je pouvais accéder.
Il y avait bien une tour noire qui atteignait au-dessus des arbres le ciel inconnu, mais elle était partiellement en ruines et on ne pouvait y monter, si ce n’est au prix d’une escalade pratiquement impossible, pierre par pierre, de la muraille nue. […] Alors dans ma sombre solitude mon désir de lumière devint si éperdu que je ne pouvais plus trouver le repos, et […] à la fin je résolus d’escalader cette tour, dussé-je tomber ; car il valait mieux apercevoir le ciel et périr, que vivre sans devoir jamais voir le jour. »
L’Intrus a été écrit en 1921, et a également été traduit sous le titre Je suis d’ailleurs. Si elle repose, comme la plupart des œuvres de Lovecraft, sur la révélation d’une horreur monstrueuse, cette nouvelle est pourtant atypique dans son œuvre, par la place donnée aux sentiments, et par la nature du personnage principal. Pour Lovecraft, il s’agit de son récit qui s’approche le plus du style d’Edgar Allan Poe. Certains critiques ont également voulu y voir des références autobiographiques.
Toujours un grand plaisir à écouter, merci Vincent!
Sympa cette ambiance, et cette voix qui va bien. Top!
Merci