« Le 20 août 1917, moi, Karl Heinrich, comte d’Altberg-Ehrenstein, lieutenant-commandant de la Marine Impériale Allemande et capitaine du sous-marin U-29, abandonne cette bouteille et ce témoignage dans l’Océan Atlantique, à un point de moi inconnu mais probablement situé aux alentours de 20° latitude nord et 35° longitude ouest, où mon vaisseau gît au fond de l’océan, hors d’état de marche. Je le fais dans le but de porter à la connaissance du public certains faits étranges, ce que je ne pourrai faire en personne, selon toute vraisemblance, compte tenu des circonstances aussi périlleuses qu’extraordinaires dans lesquelles je me trouve, et qui impliquent non seulement le naufrage irrémédiable du U-29 mais aussi, de manière bien plus grave, la détérioration de mon inflexible volonté germanique. »
Ainsi commence Le Temple, une nouvelle issue du recueil Dagon, écrite par Lovecraft en 1920. Comme si souvent chez le Maître de Providence, le texte est écrit du point de vue d’un personnage sceptique confronté à des phénomènes de plus en plus irrationnels. Fait plus rare, il choisit comme narrateur un personnage particulièrement antipathique, un officier prussien insensible et présomptueux, que les faits vont cependant conduire dans une situation particulièrement extraordinaire.
Porte d’accès du sous-marin USS Bowfin (source : Wikicommons).
Louigi Verona, Droning268 (licence Cc-By-3.0).
Merci beaucoup pour cette superbe lecture, c’était génial, d’autant plus que je ne connaissais pas cette histoire! Vivement la prochaine… 🙂
Bonjour,
Histoire magnifiquement racontée, quel plaisir de vous écouter Cyprien …
Merci à vous Alexandre ! J’espère que vous passerez d’autres agréables moments grâce à ce site.
Bonjour, je tient à partager ma petite expérience. Par manque de temps, je ne lis plus, et je découvre aujourd’hui cette nouvelle façon de lire. 40 minutes de voiture, et je me rend compte que c’est vraiment agréable. Une superbe histoire et un excellent lecteur. Merci à Cyprien pour ce moment.
Je vois alors je choisis le meilleur
Chère Isabelle, les fins en pointillés de Lovecraft sont là pour laisser fonctionner l’imagination du lecteur… et lui faire imaginer le pire. Merci pour votre message.
Très agréable voix, musique et texte…tout y est pour plonger 40 min même si on rêve d’une suite ou on espère une autre fin…merci pour ce moment Cyprien
Merci à vous, hellfiremaga. J’ai préféré rester sobre sur l’environnement sonore, alors que j’imaginais au départ reproduire le mystérieux choeur entendu par le personnage… Mais il vaut mieux faire fonctionner l’imagination de l’auditeur, je crois. 🙂
bonjour cyprien
excellente lecture et très bon choix de nouvelle, c’est l’une de mes préférées. La tonalité est agréable et bien choisie, du coup la lecture en est presque trop courte.
J’aurais bien vu des musiques assez anxiogène (comme celles du dessin animé “Ulysse 31”) ou même un petit “glouglou” très discret en fond sonore mais le calme et le silence rend le texte tout aussi oppressant, si ce n’est plus.
En tout cas, merci à vous
Merci à vous bibi.
A vrai dire, je ne suis pas sûr de partager entièrement votre point de vue : à l’exception de “The Thing” de John Carpenter, tiré d’une nouvelle de John W. Campbell elle-même inspirée des “Montagnes hallucinées”, les films tirés de l’oeuvre de Lovecraft ne m’ont jamais convaincu.
Mais il est certain que certains films d’horreur rappellent l’univers du maître de Providence sur de multiples points.