« Par une sombre journée d’automne, vers cinq heures du soir, le caissier d’une des plus fortes maisons de banque de Paris travaillait encore à la lueur d’une lampe allumée déjà depuis quelque temps. Suivant les us et coutumes du commerce, la caisse était située dans la partie la plus sombre d’un entresol étroit et bas d’étage. Pour y arriver, il fallait traverser un couloir éclairé par des jours de souffrance, et qui longeait les bureaux dont les portes étiquetées ressemblaient à celles d’un établissement de bains. Le concierge avait dit flegmatiquement dès quatre heures, suivant sa consigne : – La Caisse est fermée. En ce moment, les bureaux étaient déserts, les courriers expédiés, les employés partis, les femmes des chefs de la maison attendaient leurs amants, les deux banquiers dînaient chez leurs maîtresses. Tout était en ordre. »
Honoré Daumier, Robert Macaire, commissionnaire. Extrait des Caricaturana (Les Robert Macaire), 1836-1838.
General Union, 07 – Stuffing the elephant, extrait de l’album The Time of Life (licence CC By-Nc-Sa 3.0).
Je ne sais pas si cette histoire plairait aux théologiens (un mauvais homme qui devient saint en offrant l’âme d’un autre homme à Satan…) en tous les cas, elle était fort distrayante. Quelques réflexions intéressantes sur Dieu et Satan d’une certains profondeur, un brin de lucidité sur l’âme humaine, et un brin d’humour surtout à la fin…
Merci Carole, je ne connaissais pas encore votre voix, et suis ravie de faire votre connaissance!
Sympa votre Balzac, Carole !
Merci Carole pour cette lecture dont vous vous êtes acquité avec panache! Bravo!
Didier Pilette – Mexico City.
Citoyenne Carole (je viens de réécouter votre « Un épisode sous la Terreur » ;-),
merci beaucoup de m’avoir fait cet inégalable cadeau ! Mais, puisque j’ai l’impression d’être en train de profiter de votre gentillesse et votre générosité (vous ne perdez pas de temps pour réaliser mes suggestions), je vais me taire pendant un peu de temps, de façon que vous puissiez enregistrer ce que vous voulez (ou ce que d’autres écouters veulent que vous lisiez pour eux).
Merci à nouveau.
Affectueusement,
Vincenzo