Un plaidoyer plein de truculence par un Balzac en verve, pour la réhabilitation des épiciers, objets de moqueries diverses… « De grâce, ricaneurs auxquels ce mémoire est adressé, ne tourmentez pas trop ces intéressants bipèdes. »
« Jamais un épicier, en quelque quartier que vous en fassiez l’épreuve, ne dira ce mot leste : ma femme ; il dira : mon épouse. Ma femme emporte des idées saugrenues, étranges, subalternes, et change une divine créature en une chose. Les Sauvages ont des femmes ; les êtres civilisés ont des épouses ; jeunes filles venues entre onze heures et midi à la mairie, accompagnées d’une infinité de parents et de connaissances, parées d’une couronne de fleurs d’oranger toujours déposée sous la pendule, en sorte que le mameluk ne pleure pas exclusivement sur le cheval. »
« Vous le sondez alors sur la politique. Sa politique se réduit à ceci : « Môsieu, il paraît que les ministres ne savent ce qu’ils font ! On a beau les changer, c’ est toujours la même chose. »
Merci M. Depasse.