Le jeune Calyste du Guénic est adoré par toutes les femmes du roman, à commencer par sa pieuse mère qui l’a élevé noblement à Guérande. Il suscite ensuite la passion de Mademoiselle des Touches, équivalent de George Sand dans la Comédie Humaine, puis de sa jeune épouse, Sabine de Grandlieu… Mais il n’a d’yeux que pour la blonde et perfide Béatrix de Rochegude, marquise tombée, qui le pousse dans les derniers retranchements de la passion.
La première partie du roman, dans les décors romantiques des marais salants de Guérande, explore le renoncement sublime d’une femme de quarante ans à son premier et dernier grand amour ; la seconde partie, plus parisienne et d’une veine plus réaliste, dépeint avec beaucoup d’ironie les efforts conjugués d’une bonne dizaine de personnages pour remettre Calyste dans le droit chemin.
NB : Le roman ayant été composé en deux fois, le nom de « Rochefide » a succédé au primitif « Rochegude » sous la plume de Balzac. Par un souci de cohérence, ayant commencé par celui-ci, j’ai conservé « Rochegude » tout au long de la lecture, bien que « Rochefide », préféré par Balzac, rime évidemment davantage avec « perfide »…
NB : Pour les auditeurs insensibles aux charmes un peu languissants des descriptions initiales de Balzac : vous pouvez commencer l’écoute directement au chapitre 2. Le chapitre 1 est consacré à la (très belle) description de la ville de Guérande et de l’hôtel Du Guénic.
Personnages récurrents de la Comédie Humaine : Félicité des Touches, Maxime de Trailles, Claude Vignon, La Palférine, la Duchesse de Grandlieu, Lousteau, Fabien du Ronceret.
Pierre-Auguste Renoir, Portrait de Madame Henriot (1876).
Merci beaucoup chère Pauline pour cette magnifique lecture.
Bien qu’un peu allergique aux descriptions de Balzac ( mais c’est son style n’est-ce pas!) j’ai énormément apprécié cette histoire. Une fois tout le monde (tant géographique qu’humain) installé, on se laisse prendre par l’intrigue et par le ton souvent mordant de l’auteur. Les portraits sont approfondis et on aime ou on hait les héros avec passion!
Vous servez très bien cette audiolecture qui fut un excellent moment.
Chrisitine Treille
Très belle lecture Pauline. J’apprécie d’autant plus que je suis en train d’enregistrer (mais, avec quelles difficultés !!!) “Les Employés ou La Femme Supérieure” de Balzac. Bien à vous, Jean-Pierre
Merci beaucoup ! Comme le disait récemment un “confrère”, les retours des auditeurs sont très importants pour nous. Excellente écoute à vous.
Béatrix est un roman que j’adore, surtout pour ses descriptions :), mais aussi pour son portrait de Mlle des Touches-George Sand, écrivaine à succès vivant sa boboïtude avant-gardiste loin de Paris. Vous lisez cela très bien: bonne articulation, bon débit, beau timbre, bravo! Quant au ‘mail’, évidemment ça déconcerte un peu, mais dans pas dix ans tout le monde prononcera ce mot comme vous, alors… Bref j’ai hâte d’écouter, lue par vous, cette autre merveilleuse plongée dans la province d’autrefois qu’est Le Cabinet des Antiques…
«Ayant commencé par [Rochegude], j’ai conservé Rochegude tout au long de la lecture.»
Excellente initiative, merci.
Merci EclatDuSoleil pour ce double encouragement, vous êtes très aimable. J’avais un petit doute sur la prononciation de ce mot que j’ai plus souvent lu qu’entendu… Désolée pour ce flagrant délit…d’amateurisme!
Très chouette lecture, merci. Beau roman sur les pièges de l’amour, la perfidie et les intrigues, auxquelles même les “belles âmes” se prêtent lorsqu’il s’agit de défendre l’honneur des leurs 🙂
Juste une petite remarque : le “mail” dont il est question dans Balzac se prononce comme “maille” sans le e, et non comme le courrier électronique (c’est fou comme on s’anglicise tous 🙂
Continuez de lire et d’écrire, vous faites cela très bien, on en redemande.
Merci Xavier et Jacques.C’est bien sûr un immense honneur que de ranimer quelques heures la “compagnie de Balzac”…
Grand merci! Votre talent de lectrice me fera passer de belles heures en compagnie de Balzac
Merci. Une oeuvre assez méconnu de Balzac mine de rien.