Une halte reposante de 5 minutes au bord du lac de Neuchâtel, chez le poète suisse romand Henry Warnery (1859-1902).
Il chante la montagne, la fragilité du bonheur, la vie qui s’écoule avec une tendresse délicate et beaucoup de fraîcheur. On pense à La Vigne et la maison de Lamartine ou à des poèmes tout simples de Francis Jammes.
« Ou bien nous courons après la fortune,
Et, toujours courant, nous n’entendons pas
Les feuilles des bois tomber une à une
Et nos plus beaux jours s’enfuir à grands pas.
Vouloir être heureux, bien fou qui veut l’être !
Aujourd’hui n’est pas plus sûr que demain.
Il serait plus doux, plus sage peut-être,
De nous arrêter au bord du chemin,
Et, nous étendant au pied des grands chênes,
Le dos dans la mousse et les yeux au ciel,
De médire un peu des choses humaines,
D’un front sans colère et d’un cœur sans fiel. »
(Vouloir être heureux)
Photographie de Jean-Claude Collaud, Lac de Neuchâtel (2007).
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