Beaucoup de romans et de nouvelles d’Henry James (1843-1916) reposent sur le contraste Europe-Amérique et sur les conflits de cultures.
Le Dernier des Valerius (1874) conte l’envoûtement d’un Italien de Rome, ami de l’auteur américain, par une statue de Junon trouvée enfouie dans sa propriété. Il est partagé entre l’adoration de cette statue et l’amour de sa femme jalouse. La situation se dénouera-t-elle comme celle de La Vénus d’Ille (1837) de Mérimée ?
« Je me rappelle avoir été assez frappé de la véhémence d’un aveu que sa femme (américaine) lui arracha lorsqu’un jour, à la suite de quelque remontrance de ce genre, elle l’accusa en riant d’être superstitieux. — Oui, je suis superstitieux ! s’écria-t-il. Peut-être ne le suis-je que trop ; mais les Valerius sont des Italiens de la vieille roche, et il faut me prendre tel quel. Ah ! on voit et l’on entend ici des choses qui laissent derrière elles d’étranges influences ! Ces choses ne te touchent pas, naturellement, puisque tu es d’une autre race ; moi, elles me frappent dans le bruit des feuilles, dans l’odeur du sol moisi, dans le regard vide de ces vieux marbres. »
Cher Dominique,le site vous donne accès à une bonne douzaine d ‘oeuvres -et non des moindres!-d’Henri James.Heureux de vous avoir frayé le chemin!
Merci Monsieur Depasse. Encore un auteur que je dėcouvre grâce à vous et au site. C’est toujours un bonheur de vous écouter.