Cette poignante nouvelle sur le désarroi amoureux est extraite du recueil Nouvelles russes édité en 1878.
« Véra se tournait en ce moment de mon côté, et son regard plein de malice rencontra mes yeux probablement effarés. Elle éclata de rire une seconde fois, et le groupe fit écho.
– L’abominable petite fille ! me dis-je. Une coureuse qui se promène avec des jeunes gens inconnus, à onze heures du soir, et qui se fait recevoir dans une maison honnête ! L’effrontée !
J’oubliais que jusqu’ici, les inconnus, c’était moi tout seul, et qu’elle ne m’avait pas précisément choisi pour compagnon de route… »
La mention « (Version 2) » à la suite du titre indique qu’il existe sur notre site un autre enregistrement de ce même texte, effectué par un donneur de voix différent. Voir aussi : Version 1.
Pietro Antonio Rotari, Jeune fille russe (XVIIIe siècle).
Vous écoutez donc la nuit, elisabeth ! Un grand merci pour vos mini-analyses.
Merveilleuse nouvelle ! et toujours cette asymétrie des sentiments moraux., des charges morales, des jugements. Beau travail d’anthropologie des relations sociales et familiales, entre les sexes, les classes, les âges, chez Henry de Gréville…C’est peut être, chez elle, le ressort de la tension romanesque ou alors un projet critique des relayions de genre ?
Très belle lecture, Merci Daniel.